Au-delà du projet de rénovation urbaine, le plus important actuellement mené en Europe du sud, l’établissement public d’aménagement Euroméditerranée (EPAEM) a aussi pour ambition de répondre aux principes du développement durable.
Un enjeu d’avenir alors que va s’ouvrir le 30 novembre 2015 à Paris la conférence mondiale sur le climat. Faire de Marseille une métropole durable, écologiquement innovante, telle est l’ambition du programme ÉcoCité porté par l’EPAEM auxquels ont été associés les professionnels de l’aménagement et de la construction et plusieurs pôles de compétitivité et Clusters (CapEnergies, Solutions Communicantes Sécurisées, Bâtiments durables méditerranéens, Vivapolis).
Première pierre à l’édifice de l’ÉcoCité : l’îlot démonstrateur Allar
Labellisée depuis 2009, la démarche avant-gardiste ÉcoCité a démarré par une opération pilote de 60 000 m² sur une parcelle de 2,7 hectares située près du siège régional EDF. Il s’agit de l’îlot Allar, baptisé « Smartseille », un projet co-conçu en partenariat avec Eiffage et un consortium d’industriels (EDF, Orange, start-ups). Situé au nord de la ville, sur une ancienne friche industrielle, ce quartier témoin regroupera 400 logements de 30 000 m² à énergie positive, un hôtel de 90 chambres, 20 000 m² de bureaux et d’équipements publics qui seront raccordés par un système énergétique géré par EDF utilisant la thalassothermie. Ce procédé innovant, déjà développé par ENGIE sur EUROMED 1, consiste à utiliser l’eau de mer pour faire fonctionner des pompes à chaleur d’immeubles d’habitation ou d’équipements publics. Un réseau interne reliera tous ces bâtiments permettant, par exemple, aux logements de bénéficier d’un transfert de chaleur depuis les bureaux pour leur eau chaude sanitaire.
Le but est de tirer parti de la proximité de la mer mais aussi d’intégrer les spécificités du climat méditerranéen (ensoleillement, brise marine, mistral…) dans la conception des bâtiments. Par exemple, l’action du vent sur les constructions, comme sur les abords, a été modélisée à partir des données météorologiques afin d’adapter le profil des immeubles.
Autre particularité de ce nouveau « village » marseillais : son caractère multifonctionnel, puisqu’il accueillera harmonieusement bureaux, hôtels et logements. Avec des prix d’accession à la propriété raisonnables, il devrait permettre une réelle mixité à la fois sociale, fonctionnelle et générationnelle, et favoriser le mieux-vivre ensemble.
Smartseille, dont les travaux ont débuté cette année verra les premières livraisons intervenir dès l’année prochaine et devrait, à terme, abriter 800 habitants et 2 000 emplois.
Il s’agit de la première pierre d’un écoquartier plus vaste, l’îlot XXL, au sein d’une ZAC de 700 000m² véritable « FAB LAB » à la grande échelle de la ville durable méditerranéenne.
Euroméditerranée , territoire d’innovation et d’application de tous les champs de la ville méditerranéenne de demain, s’affirme comme un projet structurant pour mener des expérimentations et des démonstrateurs à grande échelle, vitrine du savoir-faire des grands groupes, PME et start-ups françaises, au bénéfice des habitants et usagers du quartier, de la création d’emplois et au service de l’attractivité de la Métropole Aix Marseille Provence.
Source de l'article Les Echos
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