Sommet de l'élevage Les visiteurs du pourtour méditerranéen toujours friands d'échanges commerciaux

Le Sommet de l'élevage n'a pas perdu son attractivité internationale. Si les délégations étrangères sont déçues de trouver les stalles des bovins vides, néanmoins, elles sont là. 

« Nous n'avons pas été privés d'animaux, nous avons visité des élevages dans l'Allier, explique un visiteur turc. Sur le salon, nous cherchons surtout à échanger avec les exportateurs. » Témoin de cet intérêt, le colloque organisé le 8 octobre par Interbev a accueilli de nombreux visiteurs du pourtour méditerranéen.

La Méditerranée représente pour nos broutards un marché conséquent et en expansion. Et le Sommet de l'élevage, situé au cœur du bassin allaitant, prend grand soin depuis plusieurs années des visiteurs qui en viennent. Faut-il y voir un lien ? Les exportations vers la Méditerranée ont été dynamiques de janvier à septembre. « Les Turcs ont acheté 60.000 animaux, et globalement, sur les six premiers mois de l'année, les exportations françaises de bovins maigres ont bondi de 13 % », explique Philippe Chotteau, de l'Institut de l'élevage.

Des besoins haussiers

Abstraction faite des accidents sanitaires, les Turcs tendent à envoyer des signaux toujours positifs. Ils ont besoin de viande rouge. Or ils ne sont pas autosuffisants. « Dans les pays de l'OCDE, la population augmente tandis que la consommation de viande diminue, assure Burham Demirok, directeur général adjoint au ministère turc de l'Agriculture. Chez nous, la demande s'accroît. La consommation par habitant est passée de 12 à 13 kg par an entre 2010 et 2014, et pourrait bondir à 17 kg d'ici à 2023. » Il rappelle que le France est le plus gros fournisseur européen de la Turquie, notamment parce que le consommateur turc, dont le pouvoir d'achat s'accroît, exige une viande de race allaitante. « Les mâles de nos fermes laitières ne répondent plus à la qualité gustative recherchée par les Turcs », affirme Burham Demirok.

Du côté des Egyptiens, qui comme les turcs ne peuvent pas compter sur leur production locale pour nourrir le pays, le message est clair : « Nous avons besoin de 300.000 têtes, lance Alla Radwan, qui importe régulièrement des animaux. Toutes les sociétés françaises sont les bienvenues ! » Des perspectives encourageantes, donc, mais en attendant, les broutards français des zones concernées par la fièvre catarrhale ovine patientent toujours dans les ateliers.

Source de l'article Lafranceagricole

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