La Commission européenne a lancé en mars 2015 une large consultation pour une révision approfondie de sa politique de voisinage qui concerne les pays du pourtour méditerranéen (voisinage Sud) et de l’Est de l’Union.
Cette consultation a été en partie motivée par les importantes évolutions connues dans les pays du voisinage aussi bien à l’est qu’au sud.
En Méditerranée, les bouleversements connus notamment en Tunisie, Libye, Egypte et Syrie ont conduit la Commission européenne à impulser des programmes de réponse d’urgence (Programme Spring) mais également à entamer un travail de modification de sa politique de voisinage (« une stratégie nouvelle à l’égard d’un voisinage en mutation », 25 mai 2011).
Ce travail se poursuit avec cette consultation qui a invité les partenaires de la Commission européenne à se prononcer sur les orientations, les principes et les modalités que pourrait adopter la future politique.
Les collectivités locales et régionales ont saisi l’occasion pour émettre des propositions pour la future politique de voisinage au travers des réponses à la consultation de l’ARLEM (Assemblé régionale et locale euro-méditerranéenne), MedCités et la CIM-CRPM (Commission Interméditerranéenne de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes).
Voici les propositions partagées par l’ARLEM, MedCités et la CIM-CRPM :
1/ Une différenciation et un rééquilibrage entre les volets géographique de la PEV. Pour la zone méditerranéenne, une réflexion en faveur d’une meilleure articulation entre une politique régionale renforcée (stratégie de macro-région à envisager) et des coopérations bilatérales bien différenciées.
2/ Un travail pour une plus grande cohérence entre les différentes politiques européennes mais également pour une meilleure complémentarité entre les actions des nombreux acteurs dans la zone. Le rôle de l’Union pour la Méditerranée pourrait être renforcé en ce sens.
3/ Des orientations stratégiques centrées sur :
– La gouvernance démocratique
– Le développement territorial durable
– La migration circulaire et la mobilité
Un focus sur les questions urbaines devrait être fait en raison des défis que va rencontrer les pays méditerranéens en la matière.
4/ La nécessité d’une approche moins sectorielle et plus territoriale pour les politiques. L’approche territoriale induit un appui à la décentralisation dans toutes ses dimensions et un renforcement des capacités des ALR.
5/ Une plus grande implication des autorités locales et régionales dans la PEV renouvelée et notamment dans les relations bilatérales avec pour conséquence un accroissement de la facilité d’accès et des montants des financements pour les ALR. Une extension du dispositif « Local Administration Facility » aux pays partenaires méditerranéens est demandée.
Source de l'article COMMED-CGLU
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