Des porteurs de projets de toute la Méditerranée mobilisés pour réduire les déchets plastiques

Greece 2F © Milos Bicanski

Elle n’a beau représenter que 1% des eaux marines dans le monde, la mer Méditerranée fait partie des plus polluées. Elle concentre à elle seule 7% de tous les microplastiques (fragments de moins de 5mm) d’après les chiffres de WWF, avec 1,25 million de fragments par km². 

C’est même quatre fois plus que dans « l’île de plastique » du Pacifique Nord. Il y a donc urgence pour tenter de sauver notre Mare Nostrum de l’envahissement plastique. Oui, mais comment ?

Pour la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur cela passe par la mobilisation des acteurs et plus largement des sociétés civiles des régions méditerranéennes pour « réfléchir et agir collectivement ». L’institution a lancé dans ce sens le challenge international « Zéro déchet plastique en Méditerranée à horizon 2030 » afin de soutenir les innovations répondant à ce défi. Plus de 60 propositions émanant de 11 pays différents ont été reçues. 15 ont été sélectionnées pour participer à un bootcamp en avril dernier. Les lauréats viennent d’être dévoilés à l’occasion du salon VivaTech, trois jours dédiés à l’innovation, qui vient de se clôturer ce 18 mai.

Robot nettoyeur, biomatériaux et recyclage à l’honneur

Sur le podium 2019 du challenge, on retrouve le robot nettoyeur baptisé « Jellyfishbot », qui a déjà fait ses armes dans le Vieux-Port de Marseille ou celui de la Pointe-Rouge. Il peut récupérer les pollutions en surface, en traitant 1000 m²/h grâce à une autonomie de six à huit heures. Le projet vise à rendre le robot autonome et capable d’évoluer à terme dans une flottille pour des opérations de nettoyage plus régulières et efficaces.


À ses côtés, un projet à vocation sociale et écologique a aussi été mis en lumière. MycoConcept a pour objectif de produire des matériaux entièrement compostables et biodégradables pour apporter une alternative aux produits pétrochimiques utilisés dans les domaines de l’emballage, de la protection d’articles et de la construction. Et ce en utilisant la partie végétative filamenteuse des champignons, appelée mycélium. À terme, d’autres « déchets » issus de l’agriculture locale seront utilisés : paille et balle de riz de Camargue, sarments de vignes, sous-produits des pépinières viticoles, drêches de brasserie, déchets d’élagage, etc.

Un projet libanais se hisse également en haut du tableau. Live Love Recycle a pour but d’aider à contrer la crise des déchets au Liban. Il s’agit d’un service gratuit basé sur une application mobile avec lequel les résidents de Beyrouth peuvent commander jusqu’à deux fois par mois le retrait gratuit de leurs matières recyclables. En plus de la réduction des déchets, ce programme a permis la création de 430 emplois pour les personnes issues de communautés vulnérables.

Repères

Les 15 projets retenus : 
Agriplastic, Another, Arteko, L’éco-Kit, Fungipack, Greencityzen, Jellyfishbot, Live Love Recycle, Mushtic, Mycoconcept, Nenuu, Pèlerin, Recycled Park, Smart Futures, Valorization of Waste.

SPar Agathe Perrier - Source de l'article GoMet

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