Dans le cadre des séries de rencontres et conférences internationales, l’Institut national des études de stratégies globales a organisé hier une importante conférence scientifique portant sur «Les avantages et les inconvénients pour un pays méditerranéen d’adhérer à la politique européenne de voisinage».
Dans le cadre des séries de rencontres et conférences internationales, l’Institut national des études de stratégies globales a organisé hier une importante conférence scientifique portant sur «Les avantages et les inconvénients pour un pays méditerranéen d’adhérer à la politique européenne de voisinage».
Dans le cadre des séries de rencontres et conférences internationales, l’Institut national des études de stratégies globales a organisé hier une importante conférence scientifique portant sur «Les avantages et les inconvénients pour un pays méditerranéen d’adhérer à la politique européenne de voisinage».
La conférence qui a été animée par M. Erwin Lannon, un éminent spécialiste des institutions de l’action de la politique européenne de voisinage et professeur à l’Institut européen en Belgique, intervient pour une compréhension de la nouvelle politique de voisinage de l’Europe à l’égard de ses pays voisins du bassin de la Méditerranée qui s’établit sur la stabilité et la prospérité de son voisinage afin de réduire les risques à ses frontières.
Ainsi, l’élargissement de l’Union européenne en 2002, à l’Est et au Sud, en 2004, puis en 2007 avec l’entrée d’autres pays de l’Europe orientale, il est devenu nécessaire pour l’UE de redéfinir les relations avec ses voisins de l’Europe orientale à la Méditerranée. Car l’élargissement a profondément modifié la géographie politique de l’Union.
L’UE qui s’est en effet rapprochée de zones appauvries et conflictuelles aux confins de l’Europe orientale a négligé les voisins de la rive sud de la Méditerranée dans sa politique de rapprochement sur les plans du partenariat, de la coopération ou de l’accord d’association s’intéressant à deux pays dans ses programmes d’intégration à ses flancs au sud.
Aussi, la nouvelle politique de voisinage (PEV) de l’Union européenne, qui survient une année après la création du processus de l’Union pour la Méditerranée, propose à ses voisins une offre économique et une offre en matière de sécurité, avec un développement de la coopération transfrontalière, afin de répondre à quatre défis en termes de démocratie, d’économie, d’énergie et de flux migratoire.
Retenant les enseignements de la lenteur du processus de réforme aussi bien à l’Est qu’au Sud, la politique européenne de voisinage introduit une méthode de différenciation par pays pour dynamiser l’approche régionale. La stratégie de la Commission européenne porte sur l’intérêt mutuel de l’UE et de ses voisins en vue de partager une zone de stabilité, de sécurité et de bien-être. Ce plan d’action conjoint qui vise à promouvoir la bonne gouvernance afin de mieux gérer notre voisinage commun s’appuie sur des valeurs et des intérêts communs pour des réponses collectives aux défis communs tels que les écarts de prospérité, la migration, les questions environnementales, de santé publique dans un cadre plus global de stabilité pour la sécurité mondiale et régionale.
L’Algérie, en tant qu’exception par rapport aux autres pays du Maghreb, a toujours adopté une politique prudente en raison, d’une part, de l’échec du processus de Barcelone et, d’autre part, des conditions de l’accord d’association, et n’a que récemment exprimé sa volonté d’adhérer à la politique de voisinage dans sa nouvelle forme.
La conférence portant sur la politique de voisinage donnée par le professeur Erwin Lannon, qui intervient au moment où s’achèvent les travaux du colloque international sur les défis énergétiques dans l’espace euro-méditerranéen, tenue récemment au Maroc, a été une occasion pour les participants de comprendre les mécanismes de la nouvelle politique européenne d’un renforcement des passerelles et des relations de proximité entre les deux rives au service des peuples dans un monde en quête de stabilité, de sécurité et de plus de développement à partager dans le cadre d’une prospérité dont les écarts se rétrécissent davantage en raison des problèmes inhérents à chaque rive.
Entre l’élargissement du partenariat, les étapes de préadhésion et les formes de coopérations conditionnelles, de nouvelles voies s’ouvrent aux pays se partageant la Méditerranée sans vraiment de bénéfice partagé pour beaucoup.
Les événements qui ont secoués des pays de la méditerranée plaident fortement pour la nécessité de conjuguer les efforts, de développer des plans d’action et d’inscrire des instruments à la politique de voisinage qui seront discutés avec chaque pays à travers des PEV bilatéraux ou multilatéraux. Des feuilles de route sont dessinées avec un calendrier de réformes à appliquer, des rapports de suivi.
Dans le cas de l’Algérie, c’est surtout la démarche conditionnelle axée sur l’assistance européenne dans le cadre du rythme des réformes auxquelles se seront engagés les partenaires dans les domaines prioritaires destinés à les rapprocher des valeurs de l’Union européenne (alignement des législations, élections transparente et régulière, bonne gouvernance, respect des droits de l’homme, démocratie).
Les travaux de la conférence qui se sont déroulés en présence de l’ambassadeur du royaume de Belgique, des responsables de l’INESG, à la salle des conférences de l’hôtel Hilton, se sont poursuivis avec un débat général consacré la politique de l’Union européenne de voisinage envers l’Algérie et la thèse du partenariat de préférence avec au cœur de la question de la PEV les réformes politique et la démocratie.
Par Houria.A
Source de l'article Elmoudjahid
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire