Maroc : Ouarzazate à l'heure des énergies renouvelables

Initié par la chambre des conseillers (1ère chambre du parlement marocain), en partenariat avec l'Assemblée Parlementaire de la Méditerranée (APM), le colloque international sur les défis énergétiques dans l'espace euro-méditerranéen, prévu du 14 au 16 septembre à Ouarzazate (528 km au sud de Rabat) promet d'être intéressant sur tous les plans.

La rencontre qui verra la participation des représentants de 25 parlements, membres de l'APM, des ONG et des experts marocains et étrangers en matière des énergies renouvelables, débattra essentiellement du défi énergétique dans l'espace euro-méditerranéen.
Ce colloque sera également l'occasion pour les parlementaires euro-méditerranéens de débattre de la contribution des énergies renouvelables particulièrement l'énergie solaire à la satisfaction des besoins en énergie, à la protection de l'environnement et au développement durable.
Le choix de la ville de Ouarzazate reflète l'intérêt particulier qu'accorde le Maroc à la question des énergies renouvelables. Lors de cette rencontre, le plan marocain dans le domaine des énergies renouvelables et la station solaire de Ouarzazate, seront présentés.
Cette  centrale  solaire de 500 MW, qui sera érigée à Tamezghitene, à environ 10 km au nord-est de la ville d' Ouarzazate, entrera en service en 2015.

Lancé par le roi du Maroc, Mohammed VI, le 2 novembre 2009, ce grand projet de production d'électricité à partir de l' énergie solaire, d' un coût estimé à 70 milliards de dirhams a suscité beaucoup d' intérêt chez des investisseurs au niveau international.
Il prévoit la mise en place en 2020 d'une capacité de 2 000 mégawatts, soit 38% de la puissance installée à fin 2008 et 14% de la puissance électrique à l'horizon 2020.
Il s'agit du 1er projet pilote de Desertec, projet géant de centrales solaires en Afrique et au Moyen-Orient, qui va démarrer sa production au Maroc en 2015/2016.
Le projet Desertec, qui entre dans le cadre du plan solaire méditerranéen adopté au sein de l'Union pour la Méditerranée (UPM),  vise à créer d'ici 40 ans un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, censées fournir à terme jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe.

L'investissement nécessaire est estimé à quelque 400 milliards d'euros. Grâce aux projets lancés à travers le pays, le Maroc pourra tirer profit de sa position stratégique pour assumer le rôle de plate-forme électrique internationale en tant que fournisseur et pont entre l'Europe et les pays du sud de la Méditerranée.
Ce projet pilote, visant à produire 500 MW d'énergie solaire dont la majeure partie est destinée à être exportée vers l'Europe, recevra un investissement de 2,1 à 2,3 milliards d'euros.
Le Programme de Ouarzazate sera développé en plusieurs phases, la première comportant une centrale cylindro-parabolique, d'une capacité comprise entre 125 MW et 160 MW, avec un système de stockage thermique de trois.
Cette tranche permettra au Maroc de faire l'économie de 240.000 tonnes équivalent CO2 par an. Ce projet constitue une véritable étude de cas pour l' ensemble des acteurs de l' énergie au Maroc et ainsi l' expérience acquise, permettra d' accélérer les processus d' examen et de prise de décisions pour les prochaines unités du plan solaire programmées.

Selon le patron de l' Agence marocaine pour l' énergie solaire  "Moroccan Agency for Solar Energy (MASEN)", M. Mustapha Bakkoury, le royaume ambitionne, en matière de sa nouvelle stratégie énergétique nationale, réaliser quatre objectifs, à savoir la sécurité d'approvisionnement et la disponibilité de l'énergie, l'accès généralisé à l'énergie à des prix raisonnables, la maîtrise de la demande et la préservation de l'environnement.

Source de l'article Afriquinfos

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