La conférence internationale de Ouarzazate sur «Les défis énergétiques dans l’espace euro-méditerranéen», organisée tout récemment, a adopté des recommandations importantes. Celles-ci prévoient notamment une intégration énergétique régionale dans la Méditerranée et la promotion des énergies renouvelables.
Une
«Communauté méditerranéenne de l’énergie» devrait être mise en place en vue
d’assurer la coordination entre les principaux acteurs concernés (parlements,
gouvernements, industrie, investisseurs…) pour ce qui concerne les projets
basés sur les énergies renouvelables, le renforcement des réseaux de transport
nationaux et régionaux, ainsi que la promotion des investissements et des
cadres juridiques clairs.
Cette
idée phare a été recommandée par les participants à la conférence internationale
de Ouarzazate sur «Les défis énergétiques dans l’espace euro-méditerranéen»
organisée vendredi dernier sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed
VI, par l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM), en partenariat avec
la Chambre des conseillers du Maroc et avec la contribution de MASEN. Cette
idée a d’ailleurs été suggérée par le Souverain qui, dans un message royal aux
participants à l’ouverture de la rencontre, a appelé à l’instauration d’un
groupe euro-méditerranéen d’énergie. Et ce n’est pas la seule recommandation de
cette rencontre internationale. Les participants ont également appelé à la mise
en place des mécanismes financiers, basés sur le partenariat public-privé, afin
de faciliter une approche régionale intégrée et des synergies entre les pays,
les opérateurs et les investisseurs.
Unanimité
des acteurs
Les
acteurs ayant participé à cette rencontre ont aussi insisté sur le rôle que les
parlements nationaux devront jouer pour définir les cadres législatifs et
réglementaires nécessaires, y compris ceux qui sont liés à des mesures fiscales
pour garantir la durabilité des projets et des investissements. Ils ont aussi
jugé nécessaire de créer un environnement favorable parmi les pays de l’APM
pour appuyer le Plan solaire méditerranéen, en veillant à son efficacité ;
promouvoir la diversification et la qualité des sources d’énergie pour assurer
le développement durable et le progrès socio-économique. Du reste, la
conférence de Ouarzazate a débouché sur l’idée de la création d’un centre
régional méditerranéen pour la formation et l’information dédié aux énergies
renouvelables et a appelé à faciliter le transfert de technologie, d’expertise
et du savoir-faire entre les acteurs et associer les communautés locales à ce
processus. Ces recommandations formulées, c’est désormais au Groupe Énergie du
Panel de l’APM d’agir. Il devra, d’après la déclaration finale de cette
conférence, continuer d’œuvrer afin d’assurer le suivi pour la mise en œuvre
des recommandations de la Conférence de Ouarzazate et de présenter un rapport à
l’Assemblée.
À
noter que cette conférence qui a réuni plus de 300 délégués constitue «le
premier événement régional parlementaire se déroulant sur le site d’une
centrale électrique high-tech innovante, basée sur la technologie solaire», en
l’occurrence celle de Ouarzazate, d’après les organisateurs.
Les
événements se suivent...
Après
la conférence de Ouarzazate et bien d’autres manifestations tout aussi
importantes sur le même domaine, notamment à Marrakech sur les énergies
renouvelables, tenues également la semaine dernière, Rabat se prépare à abriter
un autre évènement de portée internationale sur l’énergie cette semaine. Il
s’agit d’une conférence qui réunira les 20 et 21 septembre l’ensemble des Etats
signataires et observateurs de la Charte de l’Énergie, ainsi que les
organisations internationales concernées et plusieurs experts. Cette conférence
traitera du thème «La création d’un marché régional de l’énergie compétitif et
intégré dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient : la contribution de la
Charte de l’Énergie». On le voit, le Royaume est devenu une véritable tribune
régionale et un hub international en matière d’actualité énergétique.
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La
Charte de l’Énergie à Rabat
Première
édition organisée hors des pays signataires du Traité de la Charte de
l’Énergie, la conférence de Rabat (20 et 21 septembre) entend mettre l’accent
sur les questions politiques essentielles qui se posent au secteur de l’énergie
au niveau international et les importants développements énergétiques attendus
dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient dans les prochaines années. Par
la même occasion, on organisera une réunion du Comité industriel consultatif,
mis en place par la Charte de l’Énergie en 2004 afin de renforcer le dialogue
avec l’industrie énergétique et le secteur privé, particulièrement en matière
d’atténuation des risques et d’amélioration du climat des affaires.
Repères
La
Charte de l’Énergie est une convention sectorielle multilatérale, signée en
décembre 1991, juridiquement non contraignante, visant la création d’un climat
approprié pour la coopération régionale et internationale dans le domaine de
l’énergie, en vue d’assurer la sécurité des approvisionnements énergétiques.
La
Charte souligne les principes économiques nécessaires au développement du
secteur de l’énergie aux niveaux national et international : suppression des
obstacles au commerce de l’énergie ; adoption de cadres politiques et
législatifs d’investissement, les expertises techniques et les technologies ;
adoption des principes de marché libre dans le secteur de l’énergie.
Source de l'article LeMatin
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