La BERD lance ses premiers investissements dans les démocraties arabes émergentes

La BERD a lancé ses premiers investissements dans les démocraties arabes émergentes, une étape majeure de sa réponse à la vague de changements politiques et économiques dans les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Trois projets en Jordanie, en Tunisie et au Maroc ont été approuvés ce 18 septembre par le Conseil d'administration de la BERD. Des investissements en Égypte devraient être proposés prochainement.
Les projets lancés aujourd'hui sont les premiers d'une série d'investissements dans le Sud et l'Est de la région méditerranéenne (SEMED), qui devraient atteindre les 2,5 milliards d'euros par an d'ici 2015 et comprennent :
Une ligne de financement des échanges à hauteur de 30 millions de dollars en faveur d'InvestBank en Jordanie, pour faciliter ses activités financières commerciales internationales. Ce dispositif soutiendra InvestBank dans le développement de nouveaux produits et a été spécifiquement conçu pour les petites et moyennes entreprises (PME), qui commercent également avec leurs homologues dans les pays d'opération de la BERD.
Un engagement de 20 millions d'euros au bénéfice de Maghreb Private Equity Fund III, un fonds sponsorisé par AfricInvest-Tuninvest, l'une des principales sociétés de capital-investissement locales en Tunisie et au Maroc. Le financement de la BERD servira à des placements en actions et liés à des actions, principalement dans des petites et moyennes entreprises de la région SEMED.
Un prêt de 20 millions d'euros en deux tranches égales à la Société Générale Marocaine des Banques (SGMB) pour des rétrocessions de prêts aux microentreprises et aux petites et moyennes entreprises (PME). La BERD prévoit aussi pour la SGMB un dispositif de financement du commerce à hauteur de 5 millions d'euros en vue de soutenir les activités commerciales de ses clients, notamment les échanges avec leurs homologues dans les pays d'opérations de la BERD.
Le développement du secteur privé est au cœur de la réponse de la BERD à la demande d'améliorations économiques dans la région. Cette réponse promeut le développement des petites entreprises, ce qui peut contribuer à la création d'emplois dans une région où le chômage des jeunes en particulier est un problème social majeur.
Les autres priorités pour la région incluent la contribution à l'augmentation de la qualité de vie grâce à l'amélioration des services locaux ainsi que les efforts pour sécuriser les réserves énergétiques en soutenant le développement des sources d'énergie durable et en réduisant le gaspillage énergétique.
En préparation à des investissements s'élevant jusqu'à 200 millions d'euros à travers la région d'ici la fin de l'année, la BERD a ouvert des bureaux dans quatre pays SEMED et est en train de nommer des directeurs à la tête des équipes nationales.
Les secteurs suivants ont été identifiés comme les bénéficiaires les plus directs du capital de la BERD : le secteur financier, les PME étant financées via les banques et les fonds d'actions ; le secteur énergétique, y compris l'efficacité énergétique ; les services municipaux, tels que l'eau et le traitement des eaux usées ; ainsi que l'infrastructure, en coopération avec le secteur privé. L'accent sera également mis sur l'amélioration du secteur des entreprises privées de l'industrie agroalimentaire.
L'un des prochains projets de la Banque consistera en un investissement de 100 millions de dollars pour le développement d'une centrale électrique près d'Amman, afin d'aider la Jordanie à faire face à de graves pénuries d'énergie. Les actionnaires seront invités à prendre ce projet en considération dans les mois à venir.
La BERD a été créée en 1991, en réponse aux changements politiques et économiques majeurs qui se sont produits en Europe centrale et orientale à la suite de la chute du mur de Berlin. L'an passé, en réponse aux événements du Printemps arabe, la Banque a accepté d'étendre ses opérations dans le Sud de la région méditerranéenne. La BERD finance des projets, essentiellement dans le secteur privé, qui servent à la transition vers les économies de marché et les sociétés démocratiques pluralistes. Elle est gérée par 61 pays, l'Union européenne et la Banque européenne d'investissement.
 
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