La Commission des Affaires étrangères au Parlement marocain vient de valider l'accord de coopération signé en février 2013 à Agadir (Sud du pays), entre le Maroc et la Russie en matière de pêche maritime.
Il s'agit d'un nouvel accord de coopération d'une durée de quatre ans, le sixième du genre depuis 1992. L'accord définit les principes de coopération relatifs à la préservation de la richesse halieutique nationale et son exploitation, ainsi que les conditions de pêche pour les bateaux russes. Il a ainsi été convenu de permettre à une flotte de 10 navires russes de reprendre leurs activités de pêche dans les eaux marocaines, alors que les armateurs russes s'acquittent d'une contrepartie financière représentant le droit d'accès à la ressource.
Cette compensation financière annuelle, instaurée pour la première fois en 2011, a été augmentée à hauteur de 100% en ce qui concerne l'accès à la ressource et de 40% en ce qui concerne les captures. L'on parle de 100.000 tonnes de poissons marocains pour une contrepartie financière de 5 millions de dirhams (1 dollar = 8 dirhams) en plus de droits annuels estimés à plus de 1.100 dollars la tonne.
La partie marocaine détermine annuellement les composantes de pêche selon les types, les zones de pêche et les prix référentiels, ainsi que le nombre et le genre de bateaux autorisés à pêcher. Les navires russes sont tenus d'embarquer en permanence un effectif de 16 marins marocains contre 14 dans l'ancien accord. De même, un observateur scientifique est également embarqué en permanence pour le suivi et le contrôle des activités de ces navires en mer. Préalablement à l'entrée de ces navires dans les zones de pêche, ils effectuent une visite technique dans un port marocain pour contrôler leur conformité aux dispositions techniques de l'accord. La vérification du système d'installation et de fonctionnement de la balise permet la surveillance par satellite de chaque navire.
Pour leur part, les membres de la commission qui ont mis en exergue l'importance de la conclusion de cet accord avec un pays amis, ont souligné la nécessité de veiller au respect par la partie russe des clauses contenues dans ledit accord, notamment le respect des quotas de pêche et le recrutement des marins marocains.
Rappelons que la ressource halieutique nationale est régie actuellement avec des plans d'aménagement dans l'objectif d'assurer la durabilité de la ressource. Concernant la pêcherie des petits pélagiques, le stock est réparti au moyen de quota de pêche. Ce plan permet, une fois tous les navires nationaux servis moyennant des cahiers de charges, de réserver le surplus existant aux accords de pêche internationaux conclus avec des partenaires stratégiques du Maroc.
Entre le Maroc et la Russie, le partenariat stratégique est en train de prendre forme visant à élargir et à renforcer davantage le champ de coopération dans tous les domaines. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint plus de trois milliards de dollar en 2010, faisant ainsi du Maroc le 2ème partenaire commercial de la Russie sur les plans arabe et africain. La Russie est le premier importateur des agrumes marocains au niveau mondial. Pour atteindre les objectifs tracés par la déclaration sur le partenariat stratégique, la session de la commission mixte intergouvernementale moroco-russe, se réunit régulièrement à Rabat et à Moscou.
De même, un Conseil d'affaires moroco-russe, le deuxième du genre a été créé par la Russie dans le cadre du Conseil arabo-russe mis en place en 2003 sur initiative de la Chambre fédérale russe de l'industrie et l'Union générale des Chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture dans les pays arabes, en vue de promouvoir les relations commerciales.
Source de l'article Afriquinfos
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