Les point marquants
- La Banque mondiale estime que la croissance en 2013 s’est située autour de 2.6% en 2013*, alors qu’elle s’accélérerait progressivement à 3.0% en 2014 et 4.1% en 2015, des chiffres malgré tout encore en-deçà du potentiel du pays.
- Le défi le plus urgent pour la Tunisie aujourd’hui est d’accélérer les réformes qui pourront stimuler la croissance économique.
- En 2014 et à l’avenir, la Tunisie est confrontée à des perspectives économiques qui demeurent difficiles en raison de la faible marge de manœuvre au niveau de politiques expansionnistes. Mais les opportunités se présenteront pour que le secteur privé prenne le relai de la croissance, et le pays a le potentiel d’en tirer profit si les conditions sont mises en place pour cela.
Arne Hoel l World Bank |
La Tunisie se trouve à un tournant critique sur le plan économique, selon la Banque mondiale dans son dernier rapport sur les Perspectives économiques de la Tunisie.
La Banque mondiale prévoit une croissance de 2.6% en 2013, 3.0% en 2014 et 4.1% en 2015, des chiffres bien inférieurs au potentiel de la région. Pour atteindre un sentier de croissance plus élevé et favoriser les créations d’emplois, la Tunisie doit s’engager plus vigoureusement à lever les obstacles structurels qui entravent le développement de l’investissement privé.
Alors que le processus de transition suit son cours, les difficultés politiques et sécuritaires qui ont jalonné 2013, ont également pesé sur l’activité économique en Tunisie. Les investissements, les exportations et le tourisme ont baissé ou au mieux stagné au cours de l’année. Le rythme de l’expansion économique a ralenti considérablement à cause de ces développements peu favorables. Compte tenu des perspectives de croissance atones, le chômage risque ainsi de se maintenir à des taux élevés dans un avenir proche.
Dans ce contexte, de plus en plus d’appels à ‘l’austérité’ ont été lancés ces derniers mois. Même si elle est incontournable, la rigueur budgétaire à elle seule ne stimulera ni la croissance économique ni la création d’emplois, et pourrait même agir comme un frein sur le court terme.
Une croissance plus rapide ne sera possible qu’en développant un secteur privé inclusif et concurrentiel — ce qui nécessite une accélération et un approfondissement des réformes économiques existantes, tout en réorientant la dépense publique à l’intérieur des marges de manœuvre encore disponibles.
Lire le rapport en entier ici (pdf).
Source de l'article Banque Mondiale
* Les prévisions de la Banque mondiale sont fréquemment mises à jour en fonction des nouvelles informations et circonstances mondiales en constant changement. En conséquence, les projections présentées ici peuvent différer de celles ayant figuré dans d'autres documents de la Banque, telles que les Perspectives économiques mondiales.
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