L’Union pour la Méditerranée est-elle morte avec les Révolutions arabes et les crises financières en Europe ? Avec le départ de Nicolas Sarkozy et d’Henri Gaino ? Oui et non.
La réponse est oui si l’on s’en tient à la photo de famille des 44 chefs d’Etat du 13 juillet 2008 parce que la plupart ont disparu et qu’elle a bien jauni ; oui si l’on s’en tient à la construction baroque intergouvernementale qui est venue télescoper l’inertie de la construction communautaire de Bruxelles ; oui si l’on s’en tient au peu de projets délivrés à ce jour par le Secrétariat d’Etat à Barcelone ; oui si l’on s’en tient à l’absence de discours politique de la Commission et du Conseil Européen concernant les révolutions arabes ; oui si l’on s’en tient au peu d’intérêt suscité par la Méditerranée pendant la campagne des présidentielles en France ; oui si l’on s’en tient au peu d’enthousiasme suscité par l’UpM de la part des Gouvernements arabes aux prises avec les révolutions et les contestations.
Ceci étant, au-delà des apparences, la dynamique lancée par l’UpM perdure et s’amplifie. En ce sens, non, l’UpM n’est pas morte. Les raisons, ou les exemples, sont nombreux qui confortent cette opinion.
Les chefs d’entreprise n’ont pas peur et évaluent à leur juste valeur les opportunités qui se présentent au Sud. Le cabinet Grant Thornton a rendu publique une étude intitulée « The global economy in 2012 » dans le cadre de laquelle 13 000 entreprises ont été interviewées dans 40 pays. L’étude révèle que plus d’un cinquième (22%) des entreprises ciblées indiquent que les révoltes arabes ont eu un impact négatif sur leur entreprise. Néanmoins et en dépit de ces impacts immédiats, « seulement 10% des personnes consultées pensent être moins susceptibles de faire des affaires dans la région. »
Les chefs d’entreprises allemands sont, pour leur part, de plus en plus actifs en Méditerranée avec le programme Desertec (400 milliards d’euros) et les implantations d’établissements délocalisés (outsourcing) en Tunisie et en Afrique du Nord.
De son côté, la Commission européenne n’a-t-elle pas mis deux milliards d’aide supplémentaire jusqu’en 2014 avec un programme Spring de 350 millions pour l’espace rural et les multiples démarches de Bernardino Leon, Monsieur Méditerranée ?
Le Parlement avec son Président Martin Schulz, récemment élu Président de l’Assemblée Parlementaire de l’UpM, est très actif pour susciter des échanges.
Les collectivités locales, à travers la coopération décentralisée, multiplient les liens de confiance avec leurs homologues du sud.
Par ailleurs, le Secrétariat général de l’UpM installé à Barcelone, sous l’autorité de Fathalla Sijilmassi, engage de multiples travaux avec des chances de succès réels.
Au Sud, le Président Moncef Marzouki milite fortement pour la réalisation du Maghreb Uni. Avec l’accord du Roi du Maroc et du Président Bouteflika, les chefs d’Etat du Maghreb devraient se réunir le 10 octobre à Tunis.
Les membres de la Diaspora Maghrébine, de France, d’Europe mais aussi de la Silicon Valley reprennent espoir dans le devenir de leur pays.
De nombreuses associations d’entrepreneurs maghrébins songent à s’implanter, un pied au Nord et un pied au Sud.
Les nouveaux gouvernements islamistes sont rattrapés par les réalités économiques et sociales : ils sont obligés de composer avec leurs sociétés civiles, les entrepreneurs et les investisseurs étrangers.
Que dire de plus qui montre les liens de plus en plus étroits entre les deux rives : la volonté d’industriels « arabes » qui, à titre personnel, veulent investir dans les sociétés françaises menacées de dépôt de bilan et de plans sociaux ; il y a de l’argent au Sud qui veut s’investir au Nord ; que dire des réseaux socioprofessionnels et notamment l’EuroMed postal qui, sous l’impulsion de la Poste française veut à nouveau réunir à Marseille en 2013 tous les représentants partenaires de la Méditerranée !
Partout, dans tous les secteurs, les échanges, les rencontres, les affaires, les liens, les accords se multiplient entre les acteurs de la Méditerranée.
L’UpM est-elle morte ? Sur le plan institutionnel, les Etats sont chacun, au Nord comme au Sud, confrontés à des problèmes inquiétants mais cela n’empêche pas la société civile d’être très active. L’Union n’est pas morte ; elle se renforce, loin du bruit médiatique.
La réponse est oui si l’on s’en tient à la photo de famille des 44 chefs d’Etat du 13 juillet 2008 parce que la plupart ont disparu et qu’elle a bien jauni ; oui si l’on s’en tient à la construction baroque intergouvernementale qui est venue télescoper l’inertie de la construction communautaire de Bruxelles ; oui si l’on s’en tient au peu de projets délivrés à ce jour par le Secrétariat d’Etat à Barcelone ; oui si l’on s’en tient à l’absence de discours politique de la Commission et du Conseil Européen concernant les révolutions arabes ; oui si l’on s’en tient au peu d’intérêt suscité par la Méditerranée pendant la campagne des présidentielles en France ; oui si l’on s’en tient au peu d’enthousiasme suscité par l’UpM de la part des Gouvernements arabes aux prises avec les révolutions et les contestations.
Ceci étant, au-delà des apparences, la dynamique lancée par l’UpM perdure et s’amplifie. En ce sens, non, l’UpM n’est pas morte. Les raisons, ou les exemples, sont nombreux qui confortent cette opinion.
Les chefs d’entreprise n’ont pas peur et évaluent à leur juste valeur les opportunités qui se présentent au Sud. Le cabinet Grant Thornton a rendu publique une étude intitulée « The global economy in 2012 » dans le cadre de laquelle 13 000 entreprises ont été interviewées dans 40 pays. L’étude révèle que plus d’un cinquième (22%) des entreprises ciblées indiquent que les révoltes arabes ont eu un impact négatif sur leur entreprise. Néanmoins et en dépit de ces impacts immédiats, « seulement 10% des personnes consultées pensent être moins susceptibles de faire des affaires dans la région. »
Les chefs d’entreprises allemands sont, pour leur part, de plus en plus actifs en Méditerranée avec le programme Desertec (400 milliards d’euros) et les implantations d’établissements délocalisés (outsourcing) en Tunisie et en Afrique du Nord.
De son côté, la Commission européenne n’a-t-elle pas mis deux milliards d’aide supplémentaire jusqu’en 2014 avec un programme Spring de 350 millions pour l’espace rural et les multiples démarches de Bernardino Leon, Monsieur Méditerranée ?
Le Parlement avec son Président Martin Schulz, récemment élu Président de l’Assemblée Parlementaire de l’UpM, est très actif pour susciter des échanges.
Les collectivités locales, à travers la coopération décentralisée, multiplient les liens de confiance avec leurs homologues du sud.
Par ailleurs, le Secrétariat général de l’UpM installé à Barcelone, sous l’autorité de Fathalla Sijilmassi, engage de multiples travaux avec des chances de succès réels.
Au Sud, le Président Moncef Marzouki milite fortement pour la réalisation du Maghreb Uni. Avec l’accord du Roi du Maroc et du Président Bouteflika, les chefs d’Etat du Maghreb devraient se réunir le 10 octobre à Tunis.
Les membres de la Diaspora Maghrébine, de France, d’Europe mais aussi de la Silicon Valley reprennent espoir dans le devenir de leur pays.
De nombreuses associations d’entrepreneurs maghrébins songent à s’implanter, un pied au Nord et un pied au Sud.
Les nouveaux gouvernements islamistes sont rattrapés par les réalités économiques et sociales : ils sont obligés de composer avec leurs sociétés civiles, les entrepreneurs et les investisseurs étrangers.
Que dire de plus qui montre les liens de plus en plus étroits entre les deux rives : la volonté d’industriels « arabes » qui, à titre personnel, veulent investir dans les sociétés françaises menacées de dépôt de bilan et de plans sociaux ; il y a de l’argent au Sud qui veut s’investir au Nord ; que dire des réseaux socioprofessionnels et notamment l’EuroMed postal qui, sous l’impulsion de la Poste française veut à nouveau réunir à Marseille en 2013 tous les représentants partenaires de la Méditerranée !
Partout, dans tous les secteurs, les échanges, les rencontres, les affaires, les liens, les accords se multiplient entre les acteurs de la Méditerranée.
L’UpM est-elle morte ? Sur le plan institutionnel, les Etats sont chacun, au Nord comme au Sud, confrontés à des problèmes inquiétants mais cela n’empêche pas la société civile d’être très active. L’Union n’est pas morte ; elle se renforce, loin du bruit médiatique.
Par Jean-Louis Guigou
Souce de l'article le Blog de Jean-Louis Guigou
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