Jadis grenier à céréales de la
Méditerranée, le Sud et l’Est du bassin sont en situation de dépendance
chronique avec le risque d’instabilité que cela comporte dans un contexte de
hausse des prix alimentaires.
Dés lors, se pose la question des marges de manoeuvres
qui s’offrent aux PSEM, notamment en matière de ressources, mais également en
termes de politiques agricoles. Ces marges sont en fait très limitées et
appellent la mise en place d’un nouveau cadre politique régional.
L’Europe et l’Amérique : le nouveau
« grenier à blé » de la Méditerranée
L’Ifrikya « grenier à blé de Rome
» ainsi que les pays du croissant fertile qui ont été durant le néolithique à
l’origine de l’invention de l’agriculture, de la domestication des plantes
cultivées, d ‘élevage des grands animaux, de la diffusion de techniques pour
cultiver céréales et légumineuses et de l’installation de systèmes ingénieux
d’irrigation sont devenus, par un paradoxe que l’Histoire réserve, des régions
très fortement dépendantes des marchés extérieurs – ceux de l’Europe et des
Amérique et des pays de la mer Noire- pour approvisionner en nourriture leurs
populations.
Comme Rome au temps de sa
domination sur la Méditerranée, la stabilité sociale et politique dans ces
périodes de crise dépend aussi de la capacité des Etats à assurer une
distribution de pain, de lait, de sucre ou d’huile, non pas gratuitement comme
ce fut le cas de Rome mais à des prix intérieurs compatibles avec le pouvoir
d’achat des populations. A l’exception de la Turquie et dans une moindre mesure
de la Syrie, les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (PSEM) importent
massivement les produits alimentaires de base qui forment l’essentiel de la
ration alimentaire quotidienne de leurs citoyens.
Par Omar BESSAOUD – Lire la suite ici
Source de l’article CIHEAM-IAM-Montpellier
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