Saint-Denis : le Maghreb et le Moyen-Orient à l’honneur à l’Ecran

Pas moins de onze salles accueillent à partir de ce mardi la 10e édition du Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient. La manifestation, portée en majeure partie par le cinéma L’Ecran de Saint-Denis, propose un large panel de films.
Saint-Denis, 15, rue Catulienne, ce lundi. Emma Raguin, l’un des piliers de l’équipe qui choisit la programmation du festival Panorama des films du Maghreb et du Moyen-Orient depuis dix ans
Saint-Denis, 15, rue Catulienne, ce lundi. Emma Raguin, l’un des piliers
de l’équipe qui choisit la programmation du festival Panorama des films
du Maghreb et du Moyen-Orient depuis dix ans 
(LP/M.-P. B.)

« La programmation est cette année encore d’une grande richesse, explique Emma Raguin, en charge de la coordination de l’événement. Il s’agit pour certains des films programmés de trouver une société de distribution en France. »
Premier rendez-vous ce mardi soir à 20 heures* à l’Ecran avec le documentaire « No land’s song » de Ayat Najafi, coproduit par la France et l’Allemagne, en présence de l’équipe de tournage. Le film raconte l’histoire de la jeune compositrice iranienne, Sara Najafi. La musicienne va tenter d’organiser un concert officiel pour des chanteuses solistes. Or depuis la révolution de 1979, en Iran, il est interdit aux femmes de chanter en public en solo. Pour appuyer son projet, elle invite les françaises Elise Caron, Jeanne Cherhal et Emel Mathlouthi à participer. Réussira-t-elle ?
Pour continuer, ce jeudi, à 21 heures, toujours à l’Ecran, il ne faut pas manquer le long-métrage de Merzak Allouache « Les terrasses », une production franco-algérienne. Le cinéaste montre cinq terrasses de cinq quartiers d’Alger au rythme des appels à la prière. De l’aube à la nuit, ce sont cinq histoires aussi qui s’enchevêtrent et se bousculent. Le temps d’une journée, il y est question de violence, d’intolérance, de conflits sans fin qui minent, selon l’auteur, la société algérienne.
PCMMO_visuel10Ce vendredi, à 12 h 15, le public pourra voir ou revoir le film plein d’humour et de tendresse, « Né quelque part », de Mohamed Hamidi. Le réalisateur qui met entre autres en scène Jamel Debbouze livre une série de portraits de « blédards » assez touchants. Dans un autre genre, le documentaire d’une réalisatrice de Saint-Denis, Nassima Guessoum, intitulé « 10 949 femmes » sera projeté, ce même vendredi, à 14 h 15, en présence de l’équipe du long-métrage. L’héroïne, oubliée de la révolution algérienne, raconte son histoire de femme dans la guerre, sa lutte pour une Algérie indépendante, ses questions sur la liberté.
A note que le festival essaime au-delà de Saint-Denis. Il propose des rendez-vous cette année encore à Paris aux cinémas Le Louxor et L’entrepôt, où « Home sweet home » de Nadine Naous sera projeté le 9 avril. Toujours plus loin, le festival qui se termine le 19 avril a prévu une projection jusque dans les Yvelines, à Mantes-la-Jolie, dans la salle du collectif 12, avec « Tinghir-Jérusalem, les échos de Mellah » de Kamal Hachkar (le 14 avril).
* Soirée d’ouverture gratuite sur réservation au 01.49.33.66.88. A partir de ce mardi et jusqu’au 19 avril, au cinéma l’Ecran, place du Caquet, à Saint-Denis. Tarif : 3,50-7 €. Programme complet sur www.pcmmo.org

Par Marie-Pierre Bologna - Source de l'article Le Parisien 

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