La France est en train de déployer ses moyens politiques et diplomatiques afin de maintenir la place de leader qu'elle occupe depuis des années, dans le domaine du partenariat économique avec l'Algérie.
Pour promouvoir davantage ses intérêts en Algérie et tenter de trouver une place pour les entreprises de son pays qui s'intéresseraient à investir dans ce pays d'Afrique du Nord, la France a dépêché mardi dernier le président du Sénat, Gérard Larcher.
Pendant son séjour qui a duré quatre jours, M. Larcher était venu booster les transactions entre les deux rives de la Méditerranée. Car longtemps leader en ce qui concerne les échanges commerciaux avec son ancienne colonie, l'Hexagone a été détrônée ces deux dernières années par la Chine.
"Nous désirons, en France (tous courants politiques confondus), faire de la relation entre l'Algérie et la France, une priorité", a déclaré jeudi M. Larcher lors d'une cérémonie organisée en son honneur et en l'honneur de la délégation qui l'accompagnait, au siège d'un groupe agroalimentaire dans la banlieue est d'Alger.
Outre les volets politique et parlementaire, M. Larcher qui a rappelé que sa visite était la première d'un président du Sénat français en Algérie depuis 16 ans, a indiqué avoir largement évoqué les volets de coopération bilatérale et relations économiques avec les hauts responsables algériens, avec lesquels il a examiné les moyens à rendre "plus fluide les règles régissant les investissements, à même de conforter le redéploiement de l'économie que l'Algérie a engagé".
Dans ce sens, M. Larcher a confié que des chefs d'entreprises français lui ont "clairement" exprimé que "les entreprises françaises s'engagent en Algérie dans un esprit de partenariat".
Lors de sa visite en Algérie, mi-juin dernier, le président français François Hollande a qualifié les relations algéro-françaises de "fructueuses", notamment sur le plan économique, affirmant que le partenariat bilatéral a enregistré "des progrès significatifs" durant ces deux dernières années.
Au plan de la coopération industrielle, M. Hollande avait noté que le constructeur automobile français Renault, qui a ouvert une unité d'assemblage de voitures en Algérie, a donné l'exemple de l'efficacité des investissements français dans ce pays, ajoutant que l'autre constructeur automobile Peugeot peut suivre cet exemple en installant à son tour une autre usine d'assemblage.
Les échanges commerciaux entre les deux pays méditerranéens ont dépassé les 13 milliards de dollar en 2014, selon des chiffres officiels. La France est le troisième client de l'Algérie avec 6,74 milliards de dollars, après l'Espagne et l'Italie, et le deuxième plus grand fournisseur de l'Algérie avec 6 milliards de dollars, derrière la Chine.
Source de l'article CRI
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