Une étude démontre que le manque d’intégration euro-méditerranéenne aggrave le chômage des jeunes au niveau régional

Youth employment

Une étude majeure examinant la manière dont l’intégration régionale peut fournir des solutions à court et à long terme à la crise de l’emploi dans la région euro-méditerranéenne a conclu que les marchés du travail domestiques n’ont pas réussi à créer des possibilités d’emploi suffisantes, en particulier pour les jeunes et les femmes, y compris les diplômés.

Cependant, avec la mise en place de politiques appropriées, le chômage des jeunes pourrait chuter de manière constante au cours des 20 prochaines années, selon l’étude intitulée Youth Employment and Regional Integration in the Euro-Mediterranean Region (Emploi des jeunes et intégration régionale dans la région euro-méditerranéenne) réalisée par l’Institut européen de la Méditerranée (IEMED), l’Association euro-méditerranéenne des économistes (EMEA) et le Réseau euro-méditerranéen pour les études économiques (EMNES).

Les raisons des échecs actuels incluent le manque d’adéquation des compétences, la régulation rigide et la déréglementation limitée, le poids du secteur public et son influence sur les choix éducatifs, ainsi que les problèmes liés à la persistance de certaines normes socioculturelles.

L’étude affirme que les principaux défis pour améliorer la situation actuelle exigent une plus grande facilitation de l’employabilité des travailleurs, en parvenant à un meilleur équilibre entre l’offre et la demande de main-d’œuvre, du point de vue de l’offre, et en créant de meilleures possibilités d’emploi grâce à une croissance soutenue et inclusive, du point de vue de la demande.

Les auteurs concluent qu’une intégration plus poussée entre les pays de la région pourrait stimuler l’emploi, notamment en offrant un meilleur accès aux marchés en éliminant les barrières commerciales. La suppression des droits de douane à l’importation pourrait entraîner une baisse des prix domestiques aux niveaux régionaux les plus bas, mais aussi favoriser les échanges dans la région libéralisée.

Dans un scénario d’intégration régionale, l’étude prévoit que le taux de chômage des jeunes pourrait passer de 25,7 % en 2015 à 17,6 % en 2040 – tant que les pays prennent des mesures pour réduire les déficits budgétaires publics, améliorer les balances commerciales et moderniser leur infrastructure.

En fonction du degré et du type d’intégration régionale, le nombre d’emplois nets supplémentaires pour les jeunes dans les pays non euro-méditerranéens serait compris entre 221 000 en supprimant les barrières commerciales et 423 000 dans le cas de l’harmonisation institutionnelle et des processus.

Dans le même temps, une intégration complète supposant à la fois l’élimination des barrières commerciales et l’amélioration de l’harmonisation institutionnelle et des processus permettrait de créer 570 000 nouveaux emplois sur un total de 3 835 000 emplois supplémentaires.

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