Université Euromed de Fès: Des diplômes mais aussi l'engagement social

Plus de 1.000 bourses pouvant atteindre 100% des frais d’études
Un centre d’incubation de startups, spin-outs et spin-offs… dans le pipe

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La responsabilité sociale est au cœur du projet de développement de l’UEMF. Les étudiants et tous les personnels de l’université engagent des actions de civisme, comme la participation au nettoyage de la médina de Fès et à son embellissement (Ph. YSA)

Construite sur la route de Meknès (RN n°6), l’Université Euromed de Fès (30 ha) est un projet de plus d’un milliard de DH. Elle ambitionne de «préserver l’identité culturelle et académique» de la capitale spirituelle du Royaume, depuis la création de l’Université Al Qaraouiyine il y a onze siècles et demi.

Sa réalisation est financée à travers un emprunt de 70 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI), en plus des aides financières du gouvernement marocain, et de l’Union européenne, et des dons de la Banque africaine de développement (BAD), et autres donateurs marocains privés. Sur place, le chantier de la première tranche est livré. Une 2e tranche de plus de 14.000 m2 sera lancée en décembre.

Emanant d’une initiative royale, cette université trouve son référentiel dans la lettre adressée par SM le Roi Mohammed VI, en septembre 2008, à la coprésidence franco-égyptienne de l’Union pour la Méditerranée, exprimant la volonté du Maroc de créer une université euro-méditerranéenne à Fès.

Cette initiative a été saluée et adoptée en novembre 2008, à Marseille, lors de la conférence ministérielle des pays membres de l’Union pour la Méditerranée (UpM) et le projet UEMF a reçu la labellisation euro-méditerranéenne de l’UpM en juin 2012.

Aujourd’hui, elle est reconnue par une trentaine d’institutions internationales dont la Sorbonne, l’INSA, l’Ensad et l’Ecole des ponts et chaussées de France, le Cnam, ainsi que les universités de Florence et Barcelone et bien d’autres institutions en Allemagne, Suède et Espagne. «Nos inscrits disposent d’une double carte d’étudiant et reçoivent une double diplomation, celle de l’UEMF et celle de nos partenaires», souligne Mostapha Bousmina, président de l’UEMF.

L’université qu’il dirige a une offre de formation complète (licences, masters et ingénieurs) dans des domaines assez divers dont notamment l’ingénierie, l’architecture et les sciences humaines et sociales. Tous ses étudiants doivent mener des projets (avec des crédits) à impact social et sociétal.

Cette formation, complémentaire et obligatoire pour tous les étudiants, prépare non seulement des experts et des techniciens, mais aussi des citoyens ouverts sur le monde, maîtrisant les langues étrangères et les nouvelles technologies et imprégnés des valeurs universelles de solidarité, de démocratie et de respect d’autrui et de la nature.

En fait, l’université a inscrit la responsabilité sociale au cœur de son projet de développement. Plusieurs actions illustrent cette responsabilité. Il y a les bourses, les actions de citoyenneté comme le don annuel de sang par les étudiants et tous les personnels de l’université et les actions de civisme comme la participation au nettoyage de la médina de Fès et à son embellissement, des actions de solidarité avec les personnes démunies comme les orphelins, les vieilles personnes sans ressources, les ressortissants subsahariens en situation difficile et les jeunes filles du milieu rural.

«À titre d’exemple, nous avons récemment habillé plus de 700 filles de la région de Taounate». Côté bourses, l’université offre pour la prochaine rentrée universitaire 1.000 bourses et qui sont de quatre types.

Il y a tout d’abord des bourses de mérite pour les étudiants justifiant d’un très bon dossier académique et qui sont issus de milieux à revenus modestes (critères croisés), des bourses d’excellence destinées aux étudiants brillants, indépendamment des revenus familiaux, des bourses d’ouverture sur l’Afrique offertes aux ressortissants de l’Afrique saharienne et des bourses de solidarité destinées prioritairement aux jeunes filles issues (ou garçons) du milieu rural et qui sont en situation difficile.

Cette dernière bourse peut couvrir 100% les frais d’inscription et de scolarité ainsi que les frais de résidence universitaire et les frais de restauration. Ces jeunes filles sont prises entièrement en charge par l’université. 

Enfin, tous les candidats ayant une moyenne nationale du baccalauréat égale ou supérieure à 18/20 se voient accorder automatiquement une bourse couvrant 100% les frais de scolarité. Il faut aussi ajouter à ces quatre bourses, des bourses de subsistance pour les étudiants de doctorat avec un minimum de 5.000 DH nets/mois et aussi des bourses attrayantes et compétitives pour les chercheurs post-doctoraux.

Par Youness Saad Alami - Source de l'article l'Economiste

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