Est-ce que l’Union pour la Méditerranée a un avenir ?

Certains disent que la fondation en juillet 2008 de l’Union pour la Méditerranée (UMP) est l’une des plus grandes réalisations de la politique extérieure de Nicols Sarkozy. Et non pas parce que c’est à lui qu’appartient l’idée de l’union, raconte notre observateur Alexeï Grigoriev.
– Le président Sarkozy a du faire un travail très compliqué et délicat en expliquant ses objectifs et ses avantages à ses partenaires en EU et à d’autres candidats à l’adhésion. De toute façon, la naissance de l’Union a eu lieu.
La nouvelle organisation réunit tous les 27 pays membres de l’UE, 13 pays arabes méditerranéens, la Turquie et Israël. Il a fallu beaucoup de temps pour engager la Libye de Mouammar Kadhafi qui n’a accepté enfin que le statut de l’observateur. Au dernier moment, les présidents de l’Algérie et de la Syrie sont arrivés à Paris pour la Conférence fondatrice de l’UPM.
En tenant la parole pendant la conférence Nicolas Sarkozy a parlé du grand avenir de l’Union qui promet un « vrai partenariat » entre les deux rives de la Méditerranée, au premier lieu en matière du « développement durable et paisible ».
Aujourd’hui l’organisation porte le titre « Processus de Barcelone : l’Union pour la Méditerranée. Quarte ans ont passé depuis le moment de sa fondation. Cependant il est difficile de dire que le résultat de ces années est positif. Selon certains experts et hommes politiques cela est arrivé avant tout en raison de ce que les instituts de l’UPM n’étaient pas prêts au travail réel. Voila ce que Robert Rochefort, député du Parlement Européen a raconté il y a un an pendant une discussion sur « France 24 ».
C’est vrai que le « printemps arabe » a provoqué plusieurs secousses politiques et sociales dans les pays de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient. De nouveaux gens avec une idéologie tout à fait différente sont venus au pouvoir. Les pays de l’UE ont eu également des problèmes en raison de la crise financière et économique. Une grande partie des projets du développement qu’ils avaient promis à leurs partenaires plus faibles de l’UE n’ont pas été réalisés.
Cependant, en février Bruxelles s’est mis à parler des intentions de donner un second souffle à l’UPM ayant révisé le système de la coprésidence. La France doit céder sa place à l’UE dans le segment nord de l’union, ayant passé le flambeau à la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton. En ce qui concerne le segment sud, il y en a beaucoup de problèmes. L’Egypte a l’intention de refuser de représenter de Sud dans l’Union. 
Selon l’un des diplomates de Bruxelles, « Le processus va donc être européanisé, les Français ont accepté de lâcher un peu leur bébé ». Cela veut dire que l’UPM est en détresse. En Afrique du Nord tout est encore trop chaud, surtout en Libye.
Les injections financières sont nécessaires pour soutenir les nouvelles autorités, calmer les gens dans les pays du Sud. Les Etats-Unis se sont activés dans la zone méditerranéenne ce qui peut entraîner la perte par l’UE de l’influence géopolitique et de son rôle dans la région. Cependant, les pays du sud espèrent que l’UPM pourra sortir de la crise.

Voila comment Dr. Touhami Abdouli, secrétaire d’Etat, Chargé des Affaires Européennes du Ministère des Affaires étrangères de la Tunisie qui s’est rendu à Moscou a répondu à la question du correspondant de la « Voix de la Russie » si l’Union était encore vivante.

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