Selon Maghreb-intelligence, le Medef aurait décidé de se montrer discret sur la
visite de sa délégation au Maroc pour ne pas indisposer les candidats à la
présidentielle. Peut être aussi pour éviter qu'on évoque de nouvelles
délocalisations ...
Le
14 mars, nous évoquions l'inauguration par Eric Besson de l'usine Renault
géante au Maroc. Nous vous expliquions que le ministre qui avait affirmé : que
la production de la nouvelle usine marocaine de Renault ne concernerait la
France, que de façon marginale, fournirait en fait le monospace Dacia Lodgy aux
consommateurs français.
Même
s'il est normal que le Maroc puisse bénéficier d'investissements étrangers pour
se développer, ce bien vilain mensonge avait créé une levée de boucliers au
moment où le Président candidat et l'UMP ne cessent de nous parler de
travailler plus et de produire en France.
Et
dans la mesure où la première préoccupation des français reste le chômage, on
peut comprendre la discrétion de la délégation du Medef qui se trouve
actuellement au Maroc pour y rencontrer des investisseurs.
Ceci
nous est expliqué par le site maghreb-intelligence : « D-I-S-C-R-E-T-I-O-N »,
c’est le mot d’ordre sur toutes les bouches des patronats français et marocains
alors que s’ouvre aujourd’hui un grand Raoult réunissant le MEDEF et la CGEM à
Rabat. Il faut dire que les français ont été très échaudés par la récente
polémique autour de l’inauguration de l’usine Renault à Tanger, et qu’ils ne
souhaitent pas froisser les candidats à la présidentielle français en affichant
avec « impudeur » l’excellence de leurs relations avec les grands patrons du
royaume chérifien. A la manœuvre, l’on retrouve l’increvable Jean-René Fourtou,
Président du conseil de surveillance de Vivendi, qui a été le premier à venir
prendre la température du nouveau gouvernement islamiste en Janvier dernier, au
cours d’une discrète « visite » de travail commandité par l’Elysée (...) »
En
effet, confirme Afriscoop, cette journée de travail permettra : « (...) au chef
du gouvernement et aux ministres de s’adresser aux chefs d’entreprises pour
présenter les opportunités offertes par le Maroc et répondre à leurs questions
(...) »
Le
site bled.ma est encore plus précis sur le contenu de la rencontre, puisqu'il
indique que : « (...)le Gouvernement marocain a décidé d’associer les
investisseurs des deux pays à un bilan d’étape des politiques sectorielles.
C’est ainsi qu’une série de groupes de travail conjoints ont vu le jour, ici au
Maroc dès le mois de février. Pour préparer les ateliers du 28 mars, ces
groupes ont travaillé sur huit thèmes : tourisme, offshoring, aéronautique,
équipements automobiles, agro- industries, infrastructures (énergie et
transports), partenariats publics-privés et ressources humaines (...) »
Et
dans la mesure où : « (...) Pour élargir la gamme de ses ventes, le Maroc a mis
en place en 2009 un plan dénommé Maroc Export plus dont l’objectif est de
doubler les exportations d’ici 2018 (...) » que les salaires y sont
particulièrement bas et les opportunités nombreuses ...
Dans
l'immédiat, Eric Besson qui doit être en train de préparer sa reconversion «
footballistique » s'est montré aussi discret que le Medef. Mais dans la mesure
où il nous aurait probablement expliqué que la totalité des produits qui
pourraient être fabriqué dans de nouvelles usines : « ne concernerait la
France, que de façon marginale » ...
Mais
comptons sur Laurence Parisot au cas où de nouvelles délocalisations de
productions françaises prendraient la route du Maroc, pour nous expliquer le
concept de « colocalisation » ou de compétitivité équitable absolument
nécessaires aux entreprises pour leur permettre un développement harmonieux,
dans le cadre ... de la mondialisation heureuse !
Par
J-C Slovar
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