Infrastructures dans la
Monde arabe – Les bailleurs de fonds se mobilisent
- Les Fonds souverains pour soutenir l’infrastructure
- Une Banque arabe de développement
- La BERD élargit ses missions au Monde arabe
Il
est grand temps d’établir une banque arabe pour la construction et le
développement. Celle-ci devra mettre l’accent sur les infrastructures dans le
monde arabe.
L’appel
est de Nasser Saidi, chef économiste du Centre financier international de
Dubaï. Saidi l’a lancé au 2e forum de la Facilité arabe des financements des
infrastructures (FAFI) organisé à Marrakech
par le ministère des Finances, la
SFI et les banques mondiale et
islamique.
On
le sait, les besoins en investissement dans les pays arabes sont très larges et
vont en augmentant vu la jeunesse de la population. Au niveau de
l’infrastructure, ils sont estimés à près de 70 milliards d’investissement par
an. Les crises économiques et les récents bouleversements que les pays arabes
ont traversés réduisent les moyens de ces pays pour entreprendre ces
investissements.
D’où
la création de la facilité de financement des infrastructures des Etats arabes
à Amman en 2011 suite à une initiative de la Banque mondiale, la SFI (Société
financière internationale) et la Banque islamique de développement (BID) en vue
de stimuler la croissance économique et l’intégration régionale. L’idée est de
mobiliser les soutiens nécessaires pour le développement des infrastructures
dans la région et répondre ainsi aux besoins de leurs populations.
La
conférence dont L’Economiste était partenaire a clôturé ses travaux hier sur
une note d’espoir. «Certes, la région traverse des moments difficiles, mais il
y existe des opportunités, si on arrive à développer les capitaux», estime Shabu
A. Qureshi, d’EMP.
L’autre
bonne nouvelle réside dans la création du fonds d’investissement privé qui se
focalise sur les infrastructures dans la région arabe. La SFI et la BID ont
toutes deux réservé 50 millions de dollars pour le fonds qui s’articule autour
de fonds classique et un autre conforme à la loi islamique.
La
BID n’exclut pas d’ailleurs d’augmenter encore plus sa quote-part «si le fonds
donne des résultats escomptés», souligne Walid Abdelwahab, directeur des
infrastructures à la banque. Il est aussi prévu que ce fonds puisse mobiliser
un montant plus important de l’ordre de 300 millions de dollars en attirant les
fonds souverains arabes.
Les
pays arabes peuvent aussi compter sur la Berd (Banque européenne de
reconstruction et développement). Après avoir longtemps soutenu la transition
économique des ex-pays soviétiques, la Berd compte étendre sa mission au Monde
arabe.
Elle
fait ses premiers pas dans 4 de ces pays: le Maroc, la Jordanie, l’Egypte et la
Tunisie. Pour Chloé Kibrik, responsable au sein de la Berd, il y a du
financement à mobiliser pour la région. Dans ses financements, la Berd
privilégie les PPP (partenariats public-privé) dans lesquels elle apporte un
soutien aussi bien aux administrations publiques qu’aux soumissionnaires privés.
Source de l'article L'Economiste
Plus d'information : La Facilité Arabe de Financement des Infrastructures clôture son deuxième forum qui a duré deux jours à Marrakech
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