Gestion macroéconomique prudente, réglementation judicieuse de l'activité économique et bonne gouvernance sont la «solution miracle pour l'emploi».
«Trois moyens d'action sont essentiels pour créer de l'emploi durable dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord, gestion macroéconomique prudente, réglementation judicieuse de l'activité économique et bonne gouvernance», a déclaré, jeudi, Caroline Freund, économiste en chef pour la région Mena auprès de la Banque mondiale.
Analysant l'évolution récente de la situation économique prévalant dans les régions du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, Mme Freund a indiqué que «la création de l'emploi au Mena dépendait essentiellement de la réglementation régissant les activités économiques et commerciales et de la bonne gouvernance».
Estimant le nombre des chômeurs à plus de 25%, fléau qui, souligne-t-elle, touche essentiellement les jeunes, la représentante de la Banque mondiale considère qu' «il est plus urgent que jamais de s'attaquer à un problème chronique qui freine le développement de la région».
Citant l'exemple de nombre de pays qui ont connu des miracles en matière de création d'emploi au cours des trente dernières années, l'experte et économiste en chef de la BM invite les pays de la région du Mena à s'inspirer des premiers pour éradiquer le chômage et oeuvrer pour la création d'emploi.
Dans un rapport intitulé Moyen-Orient et Afrique du Nord: la solution miracle pour l'emploi, la conférencière, tout en reconnaissant que ces miracles sont moins nombreux dans la région Mena, a précisé qu' «ils sont relativement fréquents ailleurs et qu'ils s'accompagnent d'un recul sensible du chômage».
Après avoir passé à la loupe et recensé les mesures qui pourraient aider les pays de ces deux régions à «lutter efficacement contre le chômage», Caroline Freund est persuadée que «les pays dotés d'un meilleur cadre réglementaire ont beaucoup plus de chances d'y parvenir». Selon elle, «une bonne réglementation offre un double avantage pour la création d'emploi»
Poursuivant loin son analyse, elle ajoute que «les réglementations et les politiques commerciales qui encouragent les échanges sont un puissant catalyseur de la création d'emploi». A condition insiste-t-elle, de respecter certaines règles car «la formulation ainsi que l'application desdites règles sont indissociables d'une bonne gouvernance».
Et de préciser: «Il ne suffit pas de promulguer des règles, encore faut-il qu'elles soient strictement appliquées dans la pratique.» Alors que la croissance n'était que de «3% en 2011, la représentante de la Banque mondiale se dit optimiste en tablant sur 4,8% de croissances en 2012.
Pour cette institution internationale «les perspectives macroéconomiques dépendent de l'évolution de la situation politique dans ces deux régions et ailleurs.» Parlant des troubles que connaissent certains pays de transition politique et l'évolution des prix pétroliers, elle conclut que «les pays importateurs de pétrole, notamment ceux qui sortent d'une crise politique restent vulnérables».
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Source de l'article l'Expression Le Quotidien
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