Après le rapport sur les perspectives économiques au Moyen Orient et en Afrique du Nord, publié par le FMI en octobre 2014, le directeur du groupe CM-CIC, Christophe Mazurier, cite la CNUCED pour faire état d’un ralentissement de l’activité économique dans la région.
Avec la chute des prix du pétrole et la montée des violences, l’émergence de ces pays est en train d’être remise en question malgré les prières du Pape François…
Le FMI met en garde contre les effets de contagion des conflits dans la région
Dans le document de travail publié par le Fonds Monétaire International en octobre 2014, les experts internationaux soulignent les difficultés économiques des pays du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord (MOANAP). Tandis que « l’augmentation de la consommation énergétique comprime les excédents extérieurs », le développement passe par un soutien de « la croissance du secteur privé sans augmenter les dépenses publiques », alors que les Etats disposent de « peu de marge de manœuvre pour une politique anticyclique, d’où un pilotage délicat dans une conjoncture difficile ».
Mais en plus de cette ligne de crête que doivent désormais emprunter tous les pays émergents, ceux situés dans la zone MOANAP sont confrontés à « une intensification des conflits régionaux avec des effets de contagion considérables ».
L’Afrique du Nord victime du contexte géopolitique en 2014 selon la CNUCED
Cependant, sur Radio France Internationale, Jean-Joseph Boillot, conseiller économique pour les pays émergents au club du CEPII évoquait plutôt le début d’une nouvelle aventure, rappelant au passage une citation de JM Keynes : « l'inévitable n'arrive jamais, l'inattendu arrive toujours ».
Toutefois, au-delà des prévisions et des spéculations, le banquier Christophe Mazurier signale que la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement constate effectivement que « l’Afrique a attiré moins de capitaux en 2014 qu’en 2013. Une baisse de 3 % qui s’explique, là encore, par une forte disparité régionale : alors que l’Afrique subsaharienne a bien résisté, l’Afrique du Nord a souffert d’une forme de rejet qui trouve son explication essentielle dans le contexte géopolitique ».
Croissance et sécurité : les nouveaux objectifs de la relation franco-marocaine
En visite au Maroc, le Ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a réaffirmé l’intention de la France de s’appuyer sur le Royaume chérifien pour permettre le retour croissance dans la région. Depuis la crise des printemps arabes, Mohammed VI a montré la capacité de son pays de se réformer pour poursuivre le développement économique. Le ministre des Finances, Michel Sapin se rendra d’ailleurs au Maroc le 12 avril prochain pour évoquer la relance des relations économiques entre les deux pays.
Enfin, cette réunion fut également l’occasion d’accroître la coopération sur les questions de sécurité et de terrorisme. Un objectif prioritaire alors que selon le magazine Jeune Afrique, les deux pays comptent environ 1500 ressortissants dans les rangs de Daesh malgré les prières du pape François « pour la paix au Moyen-Orient et dans le nord de l’Afrique »…
Par Bruno Jovan - source de l'article LeMag
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