Le Conseil d’affaires algéro-britannique (ABBC) a qualifié l'Algérie de "destination naturelle" pour l’investissement à l'occasion d’une conférence de l'ABBC et du Forum des chefs d’entreprise (FCE), tenue jeudi à Londres avec comme thème central "Le partenariat avec l’Algérie".
Une quarantaine de patrons d’entreprises algériennes du secteur privé, conduite par le président du FCE, Ali Haddad, a effectué le déplacement, pour prendre part à cette rencontre qui s’est fixée pour objectif de mettre en contact ces opérateurs économiques avec leurs homologues britanniques.
Expliquant la motivation derrière cette initiative, l’ABBC souligne que l’Algérie "est une destination naturelle pour l’investissement", car c’est un pays "politiquement stable avec un taux de croissance régulier de 4%".
Le Conseil d’affaires met également en valeur le fait que l’Algérie, "le plus riche pays d’Afrique du Nord", cherche à diversifier son économie afin de s’éloigner de la dépendance vis-à-vis du secteur des hydrocarbures qui vit une période de crise.
Intervenant à l’ouverture de la conférence, les ambassadeurs d’Algérie à Londres, Amar Abba et du Royaume-Uni à Alger, Andrew Noble, le représentant du Premier ministre pour le partenariat avec l’Algérie, Lord Risby ainsi que le président du FCE, Ali Haddad, se sont tous félicités de la qualité des relations entre les deux pays et des perspectives prometteuses qu’elles augurent pour le développement des liens économiques.
L’ambassadeur d’Algérie a, d’abord, exprimé sa satisfaction quant au rapprochement entre les communautés d’affaires des deux pays, avant de souligner l’importance du thème de cette conférence au moment où le gouvernement algérien engage l’économie sur la voie d’une plus grande diversité et sur la base de nouvelles orientations, notamment en matière de rationalisation des dépenses publiques, de réforme du système fiscal et de lutte contre l’économie informelle.
Selon M. Abba, le partenariat algéro-britannique prend tout son sens dans cette période difficile qui devrait constituer une opportunité devant ouvrir la voie à une nouvelle économie bâtie sur la création de richesses, avec la contribution des compagnies britanniques, notamment dans le secteur des finances et des Technologies de l'information et de la communication (TIC).
Pour le diplomate algérien, l’accord de non double imposition signé récemment entre les deux pays contribuera davantage à approfondir les rapports bilatéraux.
Cameron s’intéresse "personnellement" aux relations avec l’Algérie
Lui succédant à la tribune, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, Andrew Noble, a, tout simplement, encouragé les opérateurs économiques britanniques à se rendre en Algérie "avec un esprit ouvert" et à tenter de tirer profit des grandes opportunités qui s’y offrent dans les différents secteurs de l’activité.
M. Noble a attiré l’attention des patrons britanniques sur le fait qu’Alger est "la plus proche ville en dehors de l’Europe".
Le représentant du Premier ministre pour le partenariat avec l’Algérie, Lord Risby, a, quant à lui, tenu à souligner l’importance que David Cameron accorde "personnellement" à la promotion des relations bilatérales.
Aux investisseurs britanniques potentiels, Lord Risby a promis de trouver un marché à succès pour ceux qui savent s"'armer de patience" et "faire preuve de persévérance".
Il a rappelé également que les deux gouvernements partageaient la même position sur de nombreuses questions notamment la sécurité.
De son côté, Ayman Asfari, ambassadeur britannique au niveau de l’Agence pour le commerce et l’investissement "UKTI" et P-dg du groupe pétrolier Petrofac, opérant de longue date en Algérie, un pays qu'il décrit comme "place sûre pour réussir" mais, selon lui, "pas facile pour faire des affaires".
Haddad appelle les compagnies britanniques "à ne pas être timides"
Dernier orateur de la séance d’ouverture, le président du FCE, Ali Haddad a déclaré que la délégation qu’il conduisait "ne ramène pas seulement le soleil d’Algérie, mais aussi les clés du partenariat et des affaires", appelant les compagnies britanniques "à ne pas être timides quand il s’agit de s’engager en Algérie" car "la transition économique de notre pays est en marche et les conditions de succès sont en place".
Il a rappelé, à ce propos, les formules du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra sur l’Algérie "exportatrice nette de stabilité" et du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb sur "le partenariat gagnant-gagnant", soulignant "le grand mérite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a ramené la paix grâce à sa clairvoyance et sa stratégie".
Les travaux de la conférence se sont ensuite poursuivis dans le cadre d’ateliers, destinés, notamment, à apporter aux investisseurs britanniques les informations et clarifications nécessaires relatives au climat et aux opportunités d’investissement en Algérie.
Les organisateurs ont d’abord souligné "pourquoi l’Algérie retient l’attention", en présentant les atouts économiques du pays, avant d’expliquer "comment faire des affaires en Algérie dans le cadre des joint ventures".
Il a également été question dans les autres communications de l'"expansion du marché de l’énergie" et des "opportunités dans le secteur privé, qui connaît un développement rapide, notamment dans les domaines de la santé publique, l’industrie pharmaceutique, l’hôtellerie, le tourisme et le commerce de détail".
Une visite à la City, le quartier financier, notamment la bourse de Londres, est prévue vendredi.
Source de l'article APS
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