L’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a conclu, le 9 janvier 2018, un accord de partenariat avec l’Agence italienne de lutte contre la corruption (ANAC).
Cet accord fait suite à celui, similaire, conclu avec l’Agence française de lutte contre la corruption, signé en décembre 2017. L’ANAC (Autorità nazionale anticorruzione) est un organisme pionnier sur le plan international et son efficacité est particulièrement reconnue.
Ce nouvel accord vise à mettre en œuvre des accords internationaux en la matière et dont la coopération est l’un des éléments clé de l’efficience. Il vient donner un signal très fort quant à la volonté de la Tunisie d’être active dans le domaine de lutte contre la corruption et montrer que son inscription sur la liste des pays considérés comme des paradis fiscaux par l’Union européenne (UE) est une injustice criante.
L’accord de partenariat a été signé lors d’une cérémonie officielle tenue à Rome, conjointement par le bâtonnier Chawki Tabib, président de l’lNLUCC, et Rafael Cantone, président de l’ANAC, en présence de Moez Sinaoui, ambassadeur de Tunisie en Italie. Le président de l’ANAC a exprimé sa satisfaction d’avoir comme partenaire l’INLUCC qui se place parmi les organes les plus actifs en cette matière dans le bassin méditerranéen.
«Il y a lieu de veiller sur la mise en œuvre de cet accord par l’échange d’informations, des expériences mais aussi du savoir-faire et de l’expertise acquises par les deux instances afin que le bassin méditerranéen puisse devenir un modèle d’intégrité et de lutte contre la corruption», a-t- il relevé.
M. Tabib a assuré que cet accord intervient juste après celui conclu avec l’agence française anti-corruption, ce qui témoigne de la forte volonté de la Tunisie de s’ouvrir sur les expériences comparées en matière de lutte contre la criminalité organisée, dont notamment l’expérience italienne, devenue grâce à l’ANAC une véritable référence au niveau international.
A travers ces accords, la Tunisie manifeste sa ferme volonté de participer sérieusement et activement à l’effort de lutte contre la criminalité financière transnationale, un gage de plus qui devrait lui valoir impérativement le droit de lever cette injustice consistant à la placer dans la liste des pays abritant des paradis fiscaux.
Source de l'article Kapitalis
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire