AïnTémouchent : des idées européennes pour promouvoir l’agriculture et l’écotourisme

Des produits agricoles du terroir et des biens immatériels que recèle la wilaya de Témouchent constituent l’ossature d’un accord algéro-européen entrant dans le cadre du programme européen de voisinage pour l’agriculture et le développement rural (ENPARD).

 
	L’agriculture locale n’attend que les bonnes idées. 
Ce programme cible «les populations pauvres vivant dans des territoires enclavés» au travers d’actions «aptes à améliorer les conditions d’emploi et de bien-être des populations, et susceptibles de desserrer la contrainte humaine sur des ressources naturelles fragiles». 

A Témouchent, il concerne deux communes, Oulhaça et Ouled Kihal. Pour la première, l’action portera sur la valorisation du raisin de table Cardinal, la figue précoce et les carottes alors qu’à Oulhaça, il s’agit de la carotte également, des pois chiches, du haricot vert, des petits pois, de l’oignon, tous des produits de qualité que les mandataires viennent acquérir jusque-là des wilayas de l’Est du pays.

Pour Oulhaça, il s’agira également de valoriser les biens immatériels qu’elle renferme, notamment par la promotion de l’écotourisme de proximité avec création de gîtes ruraux, de sentiers et de parcours pédestres. A cet égard, M. Andreas Schmidt, adjoint du chef des Opérations de la coopération de la Délégation de la Commission européenne en Algérie et le professeur Omar Bessaoud ont retenu l’idée de PPDRI touristique autour de l’histoire des vestiges du royaume de Syphax, de la capitale Siga, du site antique romain d’Aïn Témouchent et d’un circuit touristique entre Siga et Honaïne.

Pour rappel, un PPDRI est un projet de proximité de développement rural intégré. Omar Bessaoud, qui connaît bien le Témouchentois, est un éminent enseignant-chercheur de l’institut agronomique méditerranéen à Montpellier. Il est connu pour être un spécialiste des politiques agricoles et rurales en Méditerranée, de l’histoire des agricultures et des paysanneries au Maghreb, des institutions et des organisations du développement rural. Joint par téléphone, il s’est dit satisfait des résultats de la visite de travail effectuée à Témouchent, signalant que trois autres wilayas ont été choisies pour bénéficier de l’initiative ENPARD, à savoir Tlemcen, Sétif et Laghouat.

A cet égard, a-t-il signalé, l’Algérie participe pour moitié du financement du projet, soit une quote-part de 10 millions d’euros. Le programme adopté en novembre 2013 par la commission européenne a ainsi intégré l’Algérie au nombre de six pays arabes (Egypte, Tunisie, Maroc, Jordanie et Liban). Notre pays qui a adhéré au programme en janvier dernier a été le premier pays à se manifester par des propositions concrètes de coopération. 
Par Mohamed Kali - Source de l'article El Watan

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