L’Association des études internationales (AEI) organise un colloque sur le thème : «Le Maghreb, l’Union européenne et les mutations au sud du Sahara».
Ce colloque, organisé en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, se tiendra les 8 et 9 mai 2014, à l’hôtel Africa, à Tunis. Les deux derniers colloques internationaux, organisés par l’AEI, en 2012 et 2013, en partenariat avec la fondation allemande Friedrich Ebert, ont porté successivement sur l’évolution des rapports entre le Maghreb dans son ensemble, la Tunisie en particulier et l’Union européenne (UE), dans le nouveau contexte généré par ce qui est désormais admis d’appeler le «Printemps arabe».
Les conclusions de ces deux rencontres ont convergé sur la nécessité de continuer à approfondir la réflexion à propos de ces rapports, et d’élargir son champ en y incluant l’espace sub-saharien en tant qu’élément de plus en plus agissant, de façon directe ou indirecte, positive ou négative, sur le présent et le devenir des relations entre le Maghreb et l’Europe, relations prises dans leur globalité et leur pluri-dimensionnalité.
Aussi, est-ce dans la continuité des réflexions menées lors des deux dernières rencontres et en réponse aux souhaits exprimés par ceux qui y ont participé, que le thème du présent colloque a été fixé.
Il va sans dire, que le sud du Sahara, pris dans sa globalité ou séparément pays par pays (Niger, Mali, Tchad…) constitue pour l’ensemble des pays maghrébins une profondeur stratégique essentielle, qui influe fortement sur la sécurité et la stabilité de la région maghrébine, et par-delà, de tout l’espace méditerranéen, considéré comme zone à vocation de développement et de prospérité partagée avec l’UE.
Politiquement fragile et sécuritairement instable, la situation des pays sahéliens qui jouxtent le Maghreb dans son flanc Sud, et qui partagent avec ses pays d’immenses frontières perméables à toutes sortes d’influences, de connections et de trafics (émigration clandestine, mouvements de rebellions, trafics de marchandises, d’armes et de drogue…) s’est imposée parmi les paramètres décisifs pour la compréhension de l’évolution des rapports existants entre les pays du Maghreb et l’Europe communautaire comme l’un des facteurs exogènes qui peuvent accélérer ou ralentir, enrichir ou handicaper le rapprochement stratégique entre les deux rives de la Méditerranée occidentale.
Sur le plan économique, si le non-Maghreb a un coût déjà durement supporté par ses pays pris séparément, on peut parler pour les pays maghrébins d’un surcoût, du fait des activités terroristes menées au sud du Sahara, ou à partir de cette zone. Activités qui ne manqueront d’avoir des conséquences négatives sur la situation économique des pays du Maghreb au présent et dans l’avenir.
Afin de couvrir les principaux champs de réflexion évoqués, une séance du colloque sera consacrée à chacun des trois sous-thèmes suivants : 1. Les défis stratégiques et sécuritaires; 2. Les défis économiques et sociaux; 3. Les migrations et défis de la politique d’intégration.
Une table-ronde conclura les travaux du séminaire, et s’efforcera de dresser les perspectives d’avenir des rapports entre le Maghreb et l’UE.
Source Communiqué de l’AEI & Kapitalis
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