Rencontre-Débat de l’IREMAM avec Romain Lecomte Sociologue (Université de Liège) et la participation de Jean-Christophe Peyssard (Cléo)
Mardi 17 avril 2012, 16h, MMSH Aix, Salle 101
Suite au soulèvement populaire qui a conduit à la chute du régime de Ben Ali, médias et experts des NTIC ont insisté sur le rôle révolutionnaire joué par Internet en Tunisie, et plus particulièrement par les sites de réseaux sociaux.
Tout en cherchant à comprendre comment les usages d’Internet ont pu servir de catalyseur au mouvement de protestation né à Sidi Bouzid, Romain Lecomte se démarque des analyses en vogue véhiculant le mythe de l’« e-révolution », présentant les réseaux sociaux comme un facteur déclencheur et semblant oublier où et comment le soulèvement est né et a largement été mené avant le 14 janvier.
Plutôt que de faire d’Internet « le média » de la révolution, son analyse insiste avant tout sur la façon dont différentes catégories d’acteurs et différents moyens de communication ont contribué, de façon conjointe, à la médiatisation du mouvement de protestation à l’échelle nationale et internationale.
Il montre ensuite comment l’importance du rôle des « réseaux sociaux » s’est accrue progressivement pour devenir particulièrement manifeste lors des derniers jours précédant le départ de Ben Ali.
Enfin, il propose quelques observations et pistes de réflexion sur les transformations qui traversent, dans le contexte actuel de la transition démocratique, le cyberactivisme tunisien et l’espace public de l’internet tunisien en général.
« Révolution tunisienne et Internet : le rôle des médias sociaux » [Texte intégral disponible en novembre 2014], L’Année du Maghreb, VII | 2011
« Internet et la reconfiguration de l’espace public tunisien : le rôle de la diaspora », Tic & Société, Vol. 3, N° 1-2|2009
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