Le Printemps arabe une année après : défis, perspectives et stratégies pour le changement». Tel est l’ambitieux intitulé de la Conférence internationale organisée, le 29 et 30 mars, à Bruxelles, par le think-tank EPC (European Policy Centre) en collaboration avec divers partenaires européens, dont la fondation Friedrich Ebert, l’Institut européen de la Méditerranée ainsi que les ministères des Affaires étrangères du Danemark et du royaume de Belgique.
des activistes politiques ainsi que des membres de différentes ONG ont été conviés à débattre. D’emblée Nicolaï Wammen, ministre danois des Affaires étrangères, dira que le Printemps arabe, loin d’être un changement saisonnier, a instauré un nouveau climat politique qui a entraîné une nouvelle dynamique dans la région ANMO (Afrique du Nord/ Moyen-Orient).
Les gouvernements sont désormais tenus d’écouter les demandes de liberté et de dignité exprimées par leurs peuples. Comment construire un Parlement et des institutions d’Etat après une révolution ? Comment l’EU, ainsi que d’autres partenaires dans le monde, peuvent contribuer dans la construction du processus démocratique ?
Quels sont les progrès réalisés dans les domaines des droits de l’homme, de la question de la femme, de la liberté de la presse, des libertés individuelles et collectives et celles des minorités religieuses ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles ce dialogue Nord-Sud a tenté d’apporter des réponses et des propositions de solutions.
Au cours de la séance plénière de la conférence, l’occasion a été saisie par les responsables politiques européens, qui se sont succédé à la tribune, de réaffirmer le soutien ferme et l’engagement de l’Europe aux côtés des nouveaux gouvernements instaurés par ses voisins du Sud. «Nous allons supporter les voix de la liberté et de la démocratie», dira le premier conseiller de Didier Reynders, Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Royaume de Belgique.
L’Europe, par la voix de ses responsables politiques, a tenu également à saluer les peuples qui se sont dressés contre les dictatures corrompues. Ce soutien, cependant, est loin d’être la signature d’un chèque en blanc : «Nous sommes optimismes mais vigilants», affirmera le même Nicolaï Wamman. Les nouvelles relations sont appelées à être basées sur la réciprocité et le respect mutuel en vue de construire la co-existence pacifique et le bon voisinage.
Les responsables européens ont également saisi l’opportunité de saluer les efforts consentis, ces derniers mois, pour relancer l’Union du Maghreb arabe. L’occasion a été également saisie pour rappeler qu’il n’y a de véritable progrès sans développement économique, ni de réformes politiques sans réformes économiques.
Les héritages légués pour les générations futures par les régimes déchus ou en voie d’être réformés sont si lourds qu’il est aujourd’hui impératif de redéfinir un nouveau contrat social qui revoit le rôle et la place des institutions politiques de base, la place et la qualité de l’éducation, le système de santé publique, le rôle des médias, l’ouverture aux marchés internationaux, la reconstruction de l’ordre régional qui élimine les discriminations, etc. Les chantiers ont donc aussi immenses que les attentes.
Après les travaux de la plénière, les participants ont eu à se pencher sur des questions aussi pointues qu’un nouvel contrat social, la performance économique, la reconstruction de l’ordre et de la sécurité, le rôle de la société civile et des médias, l’examen de la politique européenne et ses options de réponse face au printemps arabe et à faire des propositions concrètes à la plénière.
La conférence de Bruxelles a été également une excellente opportunité de rencontres, d’échanges et de discussions pour des hommes et des femmes venus d’horizons différents mais semblables comme la Palestine, la Libye, l’Egypte, la Tunisie, la Jordanie, etc.
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