François Hollande a dit mardi vouloir « rouvrir d’une autre manière que par le passé le dialogue entre Europe et Méditerranée », relevant que d’autres « formules » n’avaient « pas produit le résultat escompté ».
Des projets concrets
« Faisons simple, pratique et essayons d’accélérer la marche. […] Nous pensons que c’est la bonne manière de faire : commencer modestement mais commencer, sans qu’il y ait des problèmes qui viennent interférer, nous les connaissons. Et avoir des projets concrets », a ajouté François Hollande lors d’une conférence de presse commune avec son homologue tunisien Moncef Marzouki.
« Des formules ont été utilisées, elles n’ont pas toujours donné le résultat escompté », a poursuivi le chef de l’Etat, dans une allusion apparente à l’Union pour la Méditerranée (UpM), initiée par son prédécesseur Nicolas Sarkozy.
Réunion à Malte
François Hollande a insisté sur la nécessité d’avoir « des projets concrets », et évoqué le « processus 5+5 », en référence au groupe réunissant depuis le début des années 1990 cinq pays des rives nord et sud de la Méditerranée.
« Une réunion va se tenir début octobre à La Valette (Malte), et nous pensons que c’est la bonne manière de faire », a avancé François Hollande, pour qui « il nous faut des actes […] des ambitions communes que nous pouvons porter ».
Il s’est notamment référé à « un certain nombre de projets industriels, culturels, […] des échanges universitaires ». « C’est de cette manière-là que nous pouvons faire et le Maghreb sera bien sûr partie prenante », a-t-il dit.
UpM impuissante à dépasser les blocages
Créée en juillet 2008, l’UpM compte 43 membres dont, outre les pays de l’Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée. Elle a pour ambition de donner un nouveau souffle à la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone.
Mais depuis sa création, elle a été impuissante à dépasser les blocages nés du conflit israélo-palestinien : ses activités ont été gelées pendant et après l’offensive israélienne sur Gaza fin 2008-début 2009 et il a ensuite fallu un an et demi pour la doter d’un secrétaire général assisté de six adjoints, dont un Palestinien et un Israélien.
En 2010, le conflit israélo-palestinien a provoqué à deux reprises le report d’un sommet de dirigeants de l’UpM, d’abord prévu en juin puis en novembre.
Source de l'article Ouest France
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