L’Union européenne soutient la Tunisie à des conditions

Dans le cadre de sa visite en Tunisie, le Commissaire européen chargé de l’Elargissement et de la Politique européenne de Voisinage, Stefan Füle, a signé, le 09 juillet 2012, trois contrats de subvention qui visent à soutenir la transition démocratique en Tunisie, ainsi que deux conventions de financement de projets, en présence de Riadh Bettaieb, ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, Mohamed Lamine Chakhari, ministre de l’Industrie et Béchir Zaâfouri, ministre du Commerce et de l’Artisanat.
Le premier contrat permettra à l’Organisation mondiale pour la lutte contre la torture (Omct) de contribuer à améliorer l’accès à la justice, pour les victimes d’actes de torture et de mauvais traitements et de favoriser la création d’un système offrant une prévention et une protection efficaces contre la torture et les mauvais traitements.
Le second contrat est axé sur le renforcement des capacités de la Radio Tunisienne, en partenariat avec la Fondation Hirondelle, pour la couverture des travaux de l’Assemblée nationale constituante et des prochaines élections, à travers la création de bureaux régionaux au Kef et à Tataouine.
Enfin, un contrat a été signé avec l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), afin de soutenir la création d’une nouvelle institution professionnelle capable d’offrir de manière durable des services financiers adaptés aux micro et petites entreprises urbaines et rurales exclues du système bancaire traditionnel, notamment dans les régions de l’intérieur du pays.
Le Commissaire européen a aussi paraphé sept contrats de subvention qui ont été sélectionnés dans le cadre de l’appel à propositions financé sur la ligne thématique «Acteurs non-étatiques» et la «Facilité société civile».
Ces projets permettront de soutenir les partenariats entre une vingtaine d’organisations de la société civile tunisienne et européenne, pour mener des actions dans les domaines du développement rural et agricole, de la protection de l’environnement, de la santé et de l’information au service du développement local, dans les gouvernorats de Beja, Jendouba, Le Kef, Siliana, Sidi Bouzid, Gafsa, Gabés et Kébili.
Le financement apporté sous forme de don par l’Union Européenne est d’environ 2,4 millions d’euros, pour un financement total mobilisé de près de 3,1 millions d’euros.

Signature de programmes d’appui

Le premier programme d’appui à la compétitivité des services (Pacs) est doté d’un don de 20 millions d’euros. La deuxième convention vise à appuyer la société civile par un don de l’ordre de 7 millions d’euros.
«Ces dons ont été accordé à la Tunisie à condition de prendre en compte certaines législations tunisiennes, ainsi que d’appliquer les engagements signés auparavant entre l’Union Européenne et la Tunisie », a annoncé le Commissaire.
Les objectifs de ces programmes sont multiples. Le premier vise à contribuer à l’amélioration de la compétitivité des entreprises tunisiennes de services et à améliorer l’environnement entrepreneurial du secteur des services, par une meilleure définition de ses besoins et par des actions ciblées, tant sur le plan public que privé.
Il cible, également, à renforcer la compétitivité des entreprises de services, pour  les faire bénéficier du futur accord qui sera conclu sur la libéralisation du commerce des services.
Ce projet va, en outre, soutenir des entreprises du secteur privé (400 entreprises), dans quatre domaines, à savoir  la santé, les Tic, la logistique et les services aux entreprises.
Ainsi, le projet vise l’appui des structures d’intermédiaires, afin de consolider la qualité de prestations des entreprises de services.
Quant au programme d’appui à la société civile tunisienne (Pasct), il permettra de renforcer le rôle de la société civile dans la nouvelle Tunisie, notamment dans la situation actuelle et prochaine du pays.
De par ces projets d’appui, M. Füle a déclaré que le financement total de l’Union Européenne au profit de la Tunisie, pour la période 2011-2013, a été fixé, au début, à 240 millions d’euros. Et pourtant, il s’élève actuellement à 400 ME, sous forme de don accordé aux conditions précitées.
Source de l'article l'Economiste Maghrébin

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