La Commission européenne a lancé un nouveau dialogue avec les pays du Sud de la Méditerranée. Celui-ci traite des politiques et des programmes de l’enseignement supérieur et s’inscrit dans le cadre de la feuille de route visant à ancrer les progrès réalisés dans la région à la suite du Printemps arabe 2011.
Aujourd'hui et demain (2 et 3 juillet), Androulla Vassiliou, la Commissaire européenne chargée de l'éducation, de la culture, du multilinguisme, de la jeunesse et des sports, accueille les ministres et les hauts fonctionnaires des pays du Sud de la Méditerranée qui se réunissent à Bruxelles. Pendant deux jours, ils vont évaluer les défis auxquels leurs pays sont confrontés dans le domaine de l'enseignement supérieur et verront comment, à l'avenir, l'UE peut renforcer sa coopération et son soutien à leur égard.
Aujourd'hui, dans son discours d'ouverture, la Commissaire Androulla Vassiliou a déclaré: "L'éducation est au centre de tous nos efforts. Nous devons nous focaliser sur les jeunes pour réaliser les objectifs que nous nous sommes fixés, à savoir des pays prospères et démocratiques dans le Sud de la Méditerranée. Les jeunes sont le principal catalyseur du changement politique et social et représentent les principaux acteurs économiques de demain. Leur éducation est un élément primordial dans le développement de la région sud-méditerranéenne."
Les moins de 15 ans représentent un tiers de la population sud-méditerranéenne. D’ici 5 ans environ, ces jeunes seront près de 60 millions à venir gonfler les rangs de la population active, et si la région veut assimiler ces nouveaux entrants sur le marché du travail et maîtriser le chômage, elle devra créer entre 2,5 et 5 millions d'emplois par an.
Dans ce contexte, "les systèmes d'éducation sont fortement sous pression", et "se retrouvent confrontés au problème de faire acquérir des compétences solides à des millions de jeunes chercheurs d'emploi, afin qu'ils jouent un rôle actif dans leur société" a expliqué la Commissaire.
Et d’ajouter : "L'éducation jouit d’un potentiel transformationnel énorme. Faisons confiance aux choses dont nous savons qu'elles peuvent apporter un changement positif : la progression de l'alphabétisation, le partage des connaissances et l’autonomisation des femmes. Nous en récolterons tous les fruits, et la démocratie en ressortira encore plus forte. Quel que ce soit le pays, la démocratie ne pourra s'enraciner que si les populations peuvent observer que les libertés se transforment en opportunités concrètes pour elles et leurs enfants.
En réponse aux événements du Printemps arabe, la Commission européenne a considérablement augmenté son aide financière pour le Sud de la Méditerranée, à travers ses programmes internationaux pour l’enseignement supérieur : Tempus et Erasmus Mundus.
Tempus, qui soutient la modernisation de l'enseignement supérieur, a reçu une enveloppe supplémentaire de 12,5 millions d'euros pour 2012 et 2013, ce qui représente un total de 29 millions d'euros par an. Erasmus Mundus, qui promeut l'enseignement supérieur européen et la coopération interculturelle par le biais de la coopération avec les pays tiers , allouera 80 millions d'euros pour les pays du Sud et de l'Est du voisinage en 2012-2013, soit plus du double de ce qui était initialement prévu.
Les objectif du dialogue avec les pays du Sud de la Méditerranée sur les programmes et politiques d'enseignement supérieur sont les suivants :
• Fournir une plateforme régionale pour un dialogue politique sur l'éducation, l'enseignement supérieur et la formation professionnelle ainsi que sur les questions liées aux jeunes;
• Partager les expériences et bonnes pratiques, en particulier en s’appuyant sur l’expérience acquise grâce aux programmes Tempus et Erasmus Mundus;
• Évaluer l’aide de l’UE et identifier les besoins ultérieurs ;
• Promouvoir la coopération régionale ;
• Aider les partenaires dans leur processus de modernisation et de réforme des systèmes de l’enseignement supérieur et promouvoir leur convergence volontaire vers le processus de Bologne et l'espace européen de la recherche et de l'enseignement supérieur ;
• Améliorer significativement la connaissance et le recours aux programmes soutenus par l’UE (Erasmus Mundus, Tempus, Jean Monnet, Marie Curie) pour appuyer la réforme des systèmes de l’enseignement supérieur ;
• Informer les pays partenaires des opportunités accrues offertes au titre du nouveau programme européen « Erasmus for All » pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport (2014-2020) :
• Soutenir la coopération et la mobilité intra-régionales.
Ce nouveau dialogue politique couvre les pays suivants : l’Algérie, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc, la Tunisie et les territoires palestiniens occupés. La Syrie pourra être invitée à les rejoindre à une date ultérieure. .
Pour en savoir plus
- Discours de la Commissaire Vassiliou
- Tempus
- EU Neighbourhood Info Centre – Page web sur l'éducation
- EU Neighbourhood Info Centre – Vidéo sur la coopération en matière d'éducation avec les voisins du Sud
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