Le Maroc a abrité hier le septième séminaire de haut niveau de l’Eurosystème avec les banques centrales des pays méditerranéens, organisé par Bank Al-Maghrib et la Banque centrale européenne.
Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne et Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, lors de la conférence de presse. |
Le Maroc contribue activement à l’instauration d’une nouvelle politique monétaire dans la région euro-méditerranéenne, en mesure d’apporter des réponses pertinentes et efficaces aux nouveaux défis auxquels fait face le système monétaire et financier, aussi bien dans cette région qu’au niveau mondial. En effet, la capitale économique du Royaume a abrité hier une importante rencontre entre la Banque centrale européenne (BCE) et les 17 banques centrales de la zone euro constituant l’Eurosystème, d’une part, et les banques centrales des pays méditerranéens non membres de la zone euro, d’autre part.
Cette rencontre, consistant en le septième séminaire de l’Eurosystème avec les banques centrales des pays méditerranéens, présidé par Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM), et le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, a connu une concertation intense et approfondie et a débouché sur un certain nombre de recommandations.
C’est ce qu’ont annoncé, lors d’une conférence de presse, les deux co-présidents de ce séminaire de haut niveau organisé par BAM et la, BCE et tenu à huis clos à Casablanca. Ainsi, les gouverneurs des banques centrales qui ont pris part à cette rencontre ont notamment conclu sur la nécessité d’accroître l’intégration budgétaire et financière au niveau de cette région et de traiter avec succès les défis visant à atteindre une croissance plus élevée avec des situations budgétaires soutenables et un bon fonctionnement des systèmes financiers.
Ils ont également appelé à établir des cadres macro-prudentiels solides et des politiques dotées de moyens d’action appropriés. Ils ont aussi profité de cette occasion pour relativiser le rôle des banques centrales quand il s’agit de faire face à la crise. En effet, comme l’a encore souligné le gouverneur de Bank Al-Maghrib lors de la conférence de presse, certes, les banques centrales peuvent apporter un appui temporaire, mais elles ne peuvent pas se substituer aux actions des gouvernements pour s’attaquer aux origines de la crise.
Globalement, les discussions ont porté sur trois grands axes : les évolutions économiques et financières, la mise en œuvre de la politique monétaire et les politiques macro-prudentielles et de stabilité financière.
Pour le premier point, les participants au séminaire ont examiné les récentes évolutions économiques et financières dans cette région. Ils ont noté que les économies des rives sud et orientale de la Méditerranée ont fait face à l’impact des chocs internes et externes, consistant notamment en des incertitudes engendrées par les processus de changement politique dans la région et la hausse des prix énergétiques et alimentaires. Ce qui nécessite, d’après eux, d’apporter des réponses de politique économique appropriées, en mesure de générer une croissance soutenue et durable et de créer des opportunités d’emploi dans ces pays.
Pour le premier point, les participants au séminaire ont examiné les récentes évolutions économiques et financières dans cette région. Ils ont noté que les économies des rives sud et orientale de la Méditerranée ont fait face à l’impact des chocs internes et externes, consistant notamment en des incertitudes engendrées par les processus de changement politique dans la région et la hausse des prix énergétiques et alimentaires. Ce qui nécessite, d’après eux, d’apporter des réponses de politique économique appropriées, en mesure de générer une croissance soutenue et durable et de créer des opportunités d’emploi dans ces pays.
S’agissant du deuxième point, les participants ont discuté des cadres opérationnels de politique monétaire dans l’Eurosystème et les pays méditerranéens et ont partagé leurs points de vue sur les expériences et défis récents à cet égard. Ils ont discuté des mesures non conventionnelles prises par l’Eurosystème au cours de la crise, tout en mettant l’accent sur le rôle des gouvernements dans la gestion de la crise.
Les participants ont également passé en revue quelques points spécifiques auxquels sont confrontés les pays du sud et de l’est de la Méditerranée.
Les participants ont également passé en revue quelques points spécifiques auxquels sont confrontés les pays du sud et de l’est de la Méditerranée.
Source de l'article LeMatin du Maroc
Nécessité d’une approche macro-prudentielle
Pour faire face à la crise financière mondiale, les gouverneurs des banques centrales participantes ont insisté sur la nécessité d’une approche macro-prudentielle au sein du secteur financier allant au-delà du fait d’assurer la solidité des institutions financières individuelles. Les participants ont discuté les initiatives récentes des pays pour améliorer les cadres existants et remédier plus efficacement aux risques, y compris l’établissement du Comité européen du risque systémique. Leurs échanges ont également porté sur les défis actuels relatifs à la stabilité financière dans les deux régions, y compris ceux liés à la crise de la dette souveraine de la zone euro.
Repères
- Le premier séminaire de l’Eurosystème avec les banques centrales des pays méditerranéens s’est tenu en janvier 2004 à Naples, marquant le début d’un nouveau dialogue multilatéral.
- L’institutionnalisation de cette initiative, renouvelée à 6 reprises depuis 2004, a permis de maintenir le dialogue entre l’Eurosystème et les banques centrales des pays méditerranéens.
- Ces réunions se déroulent à huis clos, autour de trois principales sessions. Préalablement, des ateliers de travail réunissent des experts des banques centrales participantes.
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