Les petits-déjeuners de la Méditerranée
"Les enjeux politiques et économiques d’un partenariat agricole en Méditerranée
Vendredi 05 Octobre 2012 de 08:30 à 10:30 à Paris
- Xavier BEULIN, Président de Sofiprotéol, Président de la FNSEA (France).
- Jean-Louis RASTOIN, ingénieur agronome, professeur à Montpellier SupAgro, expert associé d’IPEMED.
- Younes ZRIKEM, Directeur de la Stratégie et du Développement du Groupe TAZI (Maroc).
A l’occasion de la publication de plusieurs ouvrages consacrés à la sécurité alimentaire en Méditerranée*, IPEMED organise le 5 octobre 2012, en partenariat avec l’Académie Diplomatique Internationale et le groupe Jeune Afrique, un petit déjeuner de la Méditerranée consacré aux enjeux politiques et économiques d’un partenariat agricole en Méditerranée.
Les Pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (PSEM) se trouvent en état d’insécurité alimentaire structurel.
Avec des déficits pouvant aller jusqu’à 50 milliards de Dollars en 2030, les PSEM seront les pays les plus déficitaires au monde en denrées stratégiques (telles que les céréales) derrière l’Afrique au Sud du Sahara ; l’augmentation constante de leur facture alimentaire, du fait de leur forte dépendance vis-à-vis des marchés internationaux, et l’explosion des maladies non transmissibles d’origine alimentaire (obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires…), en raison notamment de l’abandon de la diète méditerranéenne, sont autant de constats alarmants et la conséquence de l’absence de politique agricole de long terme, basée sur une meilleure utilisation des ressources et la prise en compte des spécificités alimentaires locales.
Avec la crise économique et sociale au Nord, et les bouleversements qu’ont connus les pays du Sud, les enjeux d’une politique agricole et alimentaire commune sont cruciaux, pour les pays des deux rives. Pour les PSEM, une « transition agricole » pourrait leur permettre avant tout de réduire leur dépendance externe, d’améliorer la qualité des aliments, de créer de nouveaux emplois (le développement de la production agricole concerne aujourd’hui 11 millions d’emplois dans l’agriculture et probablement autant dans les filières) et de répondre aux besoins des populations notamment des zones rurales. Pour l’Union européenne et les pays du Nord, au-delà de l’expression attendue d’une solidarité régionale, l’enjeu est d’assurer la stabilité à ses portes, et consolider voire développer ses parts de marchés dans les PSEM.
En s’inspirant des principes de la PAC européenne, une politique agricole et alimentaire (PAAC-PSEM) pourrait être mise en place afin de permettre une mutualisation des coûts et des charges et créer un marché suffisamment étendu et attractif privilégiant les circuits courts et moyens. La PACC PSEM pourrait être financé par les fonds destinés actuellement à la compensation estimés aujourd’hui à 25 milliards de Dollars par an, soit au total moins de 2 % du PIB, et environ 13 euros par personne et par an (5 euros par citoyen européen et 8 euros par habitant des Psem).
- En partenariat avec l’Académie Diplomatique Internationale et Jeune Afrique.
Inscription : http://www.ipemed.coop
Source de l'article IPEMED
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire