Chaque année, 25 millions d'oiseaux sont illégalement abattus en Méditerranée, selon une étude scientifique de BirdLife International. Elle établit la liste des dix pays affichant le taux le plus élevé d'abattage illégal.
Il s'agit de la première étude du genre réalisée dans la région par cette ONG. Elle établit la liste des dix pays affichant le taux de mortalité annuel des oiseaux par abattage illégal le plus élevé. Si des pays actuellement en conflit, comme la Syrie et la Libye, figurent en tête du classement, on trouve aussi dans le top dix l'Italie, la Grèce et la France.
Ainsi, l'Italie (environ 5,6 millions d'oiseaux tués illégalement par an) n'est devancée que par l'Égypte, tandis que la région de Gamagusta à Chypre est la pire région méditerranéenne pour les oiseaux. Figurent aussi parmi les pays cancres, la Grèce (0,7 million), la France (0,5 million) et la Croatie (0,5 million).
Pour BirdLife International, cela prouve la nécessité d'améliorer la mise en œuvre de la directive « Oiseaux » plutôt que d'en réviser les dispositions. Cette directive fait actuellement l'objet d'un bilan de santé en vue de son éventuelle révision, au grand dam des ONG de protection de la nature. Bien que ne figurant pas dans le top dix, Malte, avec 108 000 oiseaux, demeure la région où le nombre d'oiseaux illégalement abattus par kilomètre carré est le plus élevé.
« Cette étude montre l'ampleur de l'abattage illégal des oiseaux en Méditerranée. Les populations de certaines espèce que l'on trouvait autrefois en abondance en Europe sont en déclin. Pour certaines espèces la population est en chute libre, voire en voie de disparition », a commenté Patricia Zurita, P-DG de BirdLife International.
L'étude recense les dix espèces les plus touchées par l'abattage illégal, aux premiers rangs desquelles le pinson eurasien, sla fauvette à tête noire, la caille et la grive musicienne. Elle expose aussi certaines méthodes d'abattage utilisées comme la chasse illégale, la capture dans les nids et le leurre par enregistrement du chant des oiseaux pour les conduire en grand nombre dans des zones de piégeage. Et même de nombreuses méthodes cruelles utilisées, comme les gluaux qui collent les oiseaux aux branches.
Source de l'article Environnement Magazine
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