Le groupe pétrolier italien ENI a annoncé, dimanche 30 août par voie de presse, la découverte d’un important gisement gazier au large des côtes égyptiennes. La compagnie, qui estime cette découverte à 850 milliards de mètres cubes, parle de la« plus grande découverte de gaz faite en Égypte et en mer Méditerranée ».
Et, potentiellement, d’une des plus importantes réserves de gaz naturel au monde.
Baptisé « Zhor 1X NFW », ce nouveau gisement a été découvert par l’énergéticien italien par 1.450 mètres de profondeur au large de l’Égypte. Dépassant la taille du gisement israélien« Léviathan », découvert en 2010, Zhor contiendrait l’équivalent de 5,5 milliards de barils de pétrole, répartis sur une zone de 100 kilomètres carrés.
Cette découverte, saluée par le Président du conseil italien Matteo Renzi, tombe à point nommé pour l’Égypte. Ce pays situé sur la côte sud de la Méditerranée orientale, présente en effet une démographie galopante qui tire ses besoins énergétiques vers le haut. Pourtant deuxième producteur de gaz et cinquième producteur de pétrole d’Afrique, l’Égypte est cependant incapable de répondre à cette demande inférieure.
Selon ENI, cette découverte devrait aider la République d’Égypte à couvrir ses importants besoins en gaz naturel « durant des décennies ».
« Cette découverte est une véritable bouffée d’oxygène pour l’Egypte. Elle apporte une visibilité et un confort salutaire pour le pays. Ce gisement peut influencer la politique énergétique du pays. L’Egypte devrait dans un premier temps assurer la sécurité de ses approvisionnements puis maximiser ses profits à l’exportation »,estime Houda Ben Jannet Allal, directrice générale de l’Observatoire méditerranéen de l’énergie.
Si, sur le plan technique, les caractéristiques du gisement Zhor semblent très bonnes, ENI devra cependant réaliser des forages d’appréciation pour mesurer plus précisément les volumes d’hydrocarbures qu’il renferme et juger s’ils sont exploitables à un coût raisonnable. Détentrice de la licence d’exploitation du bloc, la compagnie italienne compte valoriser son potentiel rapidement grâce à des infrastructures (offshore et onshore) déjà existantes.
D’après les informations fournies par le ministère égyptien du Pétrole, ces opérations de développement devraient s’étaler sur près de 4 années. De quoi débuter la production à l’horizon 2020.
Source de l'article Lenergiedavancer
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