Une commission mixte a été présidée par Aziz Rebbah, ministre de l’Energie, et Manuel Caldeira, ministre portugais de l’Economie, le lundi 4 décembre. Elle a permis d’avancer sur le projet d’interconnexion électrique entre les deux pays. L’objectif est de mettre en place une ligne d’une capacité de 1.000 MW (Ph. ME)
Réunion bilatérale sur l’état d’avancement des chantiers
Electricité, gaz, EnR, énergie marine… le détail de la coopération
Le Maroc et le Portugal accélèrent leur projet d’interconnexion électrique.
Après la visite de Aziz Rabbah, ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, à Lisbonne, en septembre dernier, une seconde réunion a eu lieu lundi 4 décembre en présence du ministre de l’Economie portugais, Manuel Caldeira Cabral, et du ministre de la mer, Ana Paula Vitorino.
Une rencontre qui s’est tenue en marge de la 13e session de la réunion de Haut niveau avec le Portugal, organisée hier 5 décembre à Rabat. Les ministres ont examiné l’état d’avancement du projet de réalisation d’une ligne d’interconnexion électrique avec le Portugal d’une capacité de 1.000 MW, dont l’étude de faisabilité est en cours. Les deux parties ont convenu de plancher sur l’établissement des termes de références pour l’appel d’offres conjoint qui sera lancé, une fois les résultats de l’étude finalisés. Lors de cette rencontre, Aziz Rabbah, ministre de l’Energie, a exposé les opportunités d’investissements du secteur ainsi que les grandes réformes engagées par le Maroc dans le cadre de sa stratégie énergétique.
Rabbah a également appelé les deux pays à consolider la coopération énergétique bilatérale. Par ailleurs, les ministres des deux pays ont convenu d’intensifier la coopération dans les domaines prioritaires, notamment l’intégration des réseaux et des marchés énergétiques ainsi que le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énérgitique, ou encore le développement du GNL.
A ce titre, les deux parties ont appelé les groupes de travail thématiques mixtes à poursuivre leurs entretiens, en incluant la composante gaz, afin d’élaborer une feuille de route déclinée en plans d’actions. Autre nouveauté, de nouveaux groupes de travail portant sur le gaz, les nouvelles technologies ainsi que la recherche et développement ou encore l’économie circulaire seront créés dans le secteur de l’énergie.
Les ministres ont également insisté, lors de cette rencontre, sur le partage de l’expérience portugaise dans les domaines du «Floating Liquified Natural Gas (FLNG)» avec le développement de petites unités flottantes et de petits pipelines qui permettent la réduction des coûts.
La coopération portera également sur le développement d’un partenariat tripartite avec le Portugal et l’Afrique dans les domaines énergétiques et miniers ainsi que le partage d’expériences dans la recherche et développement en matière d'énergies renouvelables et d’efficacité énergétique.
S’y ajoutent la consolidation de l’intégration régionale avec l’Europe, le développement de l’énergie marine et de ses potentialités ainsi que la contribution au développement d’un centre d’excellence régional dédié au secteur minier avec le soutien de l’OCP. Au niveau de la Méditerranée, la prochaine réunion de l’UPM-Energie est prévue au cours du premier semestre 2018 au Portugal.
Pour rappel, le Maroc a récemment organisé une réunion du lancement du travail du comité de pilotage sur la déclaration conjointe relative à la mise en oeuvre de l'accord qui a été conclu lors de la COP22 à Marrakech.
Objectif: promouvoir l’échange durable d'électricité entre le Maroc et les pays européens. L’objectif de cette réunion est de décliner une feuille de route pour l’échange de l’électricité durable entre le Maroc et l’Europe.
Tous les pays partenaires de ce projet ont été présents, notamment l’Espagne, la France, l'Allemagne et le Portugal. Y ont également pris part des institutions internationales qui soutiennent ce projet, notamment la Banque mondiale, la Commission Européenne et l'Union pour la Méditerranée (UpM).
Intégration régionale
Le Maroc adopte une vision d’intégration régionale qui le place en tant que relais entre l’Europe et l’Afrique, notamment en matière d’interconnexions électriques et d’ouverture des marchés.
Ce qui lui offre un cadre approprié, non seulement pour le développement des échanges électriques, mais aussi pour faire face au phénomène d’intermittence des énergies renouvelables. C’est dans cette optique que le Maroc oeuvre davantage pour la promotion de ce type de partenariats avec les pays voisins. A ce jour, le Royaume a réalisé d’importantes capacités d’interconnexion électrique avec l’Espagne (1.400 MW).
D’ailleurs, c’est l’unique interconnexion sous-marine entre les continents européen et africain, et le seul lien entre l’Europe et le nord de l’Afrique. Le Maroc est également interconnecté avec l’Algérie, avec une capacité d’échange de 1.200 MW. D’autant plus que le Royaume prévoit le renforcement de l’interconnexion avec l’Espagne par une 3e ligne d’une capacité de 700 MW. L’interconnexion avec la Mauritanie est en cours de réflexion.
Par Nadia Dref - Source de l'article l’Économiste
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