Après 3,4 % en 2011, le taux de croissance devrait atteindre 4,5 % cette année et 4,8 % en 2013, notent les auteurs du rapport intitulé rapport intitulé « les perspectives économiques en Afrique 2012 ».
Après la crise mondiale de 2009 et les révoltes populaires de l'année dernière, la croissance économique du continent africain devrait rebondir cette année à 4,5% prévoient des experts internationaux dans leur rapport intitulé « les perspectives économiques en Afrique 2012 » publié lundi.
Elaboré conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ce rapport a été rendu public à Arusha, dans le nord de la Tanzanie. Sa publication marque le coup d'envoi des Assemblées annuelles de la BAD qui se tiendront jusqu'à vendredi.
« L'économie africaine devrait rebondir en 2012, après le repli général observé en 2011 qui a abaissé la croissance à 3,4%, provoqué par les révoltes populaires (en Afrique du Nord) et l'instabilité politique », estiment les auteurs. « Le continent se remet de la crise mondiale de 2009 et devrait poursuivre dans cette voie même si un nouveau ralentissement global freine sa croissance », indique le rapport.
Investissements soutenus
« Avec la reprise progressive dans les économies d'Afrique du Nord, la croissance moyenne du continent devrait repartir à 4,5% en 2012 et 4,8% en 2013 », selon ces institutions qui notent cependant qu'« à court terme, le contexte international restera difficile ». Les auteurs du rapport recommandent à l'Afrique de garder la cap des réformes pour encourager la croissance et apaiser les tensions sociales à l'origine des révolutions arabes qui, comme l'atteste le recul d'activité des voyagistes français, ont provoqué un recul du produit intérieur brut (PIB) en Afrique du Nord de 3,6 points de pourcentage en 2011, à un niveau de quasi-stagnation. « Le continent continue de bénéficier de la croissance relativement soutenue des économies émergentes, comme la Chine et l'Inde, qui s'imposent peu à peu comme des partenaires incontournables pour les échanges et l'investissement », notent-ils.
Mais, si cette évolution « renforce la résilience des économies africaines », elle ne peut compenser pleinement les effets contraires liés à la situation dans les pays avancés, d'autant que l'expansion des économies émergentes marque aussi le pas ces derniers temps, nuancent les auteurs. Selon eux, le Ghana, l'Ethiopie, le Rwanda, le Liberia, le Mozambique et la Zambie devraient rester dans le groupe de tête en termes de croissance, en 2012 et 2013, rejoints par le Niger, l'Angola, la Libye et la Côte d'Ivoire.
La Tunisie et l'Egypte devraient, pour leur part, « surmonter la récession économique post-révolution mais graduellement », prévoit le document.
Un exemple : les médicaments. Dans ce secteur l'Afrique commence à apparaître comme un marché à part entière et non plus seulement comme la zone où la contrefaçon est reine et le don, le principal mode de distribution. Certains pays d'Afrique du Nord pèsent même déjà lourd.
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