Améliorer la qualité de l’enseignement supérieur au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

Le programme "University Governance" du CMI, conduit par Adriana Jaramillo, spécialiste sénior en éducation à la Banque mondiale, se penche sur les principaux défis et faiblesses du système éducatif dans les universités des régions d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

Conduit par Adriana Jaramillo, le programme "University Governance" vise à améliorer la qualité de l’éducation post-primaire et les institutions connexes dans les pays de la région MENA.
Atteindre cet objectif suppose d'améliorer la situation financière des universités pour répondre aux besoins des étudiants, internationaliser les études supérieures, faciliter la mobilité inter-régionale des diplômés, permettre une gouvernance universitaire en améliorant les compétences en matière de management et faire correspondre les programmes aux besoins du marché. Selon Steen Jorgensen, directeur à la Banque mondiale chargé du développement humain dans la région MENA, "l'expérience internationale montre que l'autonomie dans la prise de décision académique constitue un élément essentiel de l’innovation, de la production de connaissances et de la capacité d'exceller".

Dans la région MENA, malgré la disponibilité de travailleurs qualifiés, le marché du travail reste limité. Les taux de chômage des jeunes de la région sont plus élevés que dans toute autre région du monde - 21 pour cent dans le Moyen-Orient et 25 pour cent en Afrique du Nord - et les diplômés universitaires avec au moins un premier niveau de qualification constituent près de 30 pour cent des chômeurs.

Le programme initié en 2009 a élaboré une "carte de positionnement pour la gouvernance des universités". Cet outil de travail permet aux établissements de la région MENA de se comparer à leurs homologues du monde entier, d'observer les changements introduits en terme de gouvernance afin de vérifier la performance du système éducatif. Cet instrument a été testé durant une phase pilote du 15 juin au 31 août 2011 auprès d'un échantillon de quarante universités égyptiennes, marocaines, palestiniennes (Cisjordanie et bande de Gaza) et tunisiennes aboutissant a une analyse préliminaire des résultats. Les participants de la phase pilote ont ensuite été invités à un atelier au Caire en Égypte, les 19-20 novembre 2011, organisé par la Banque mondiale et le CMI, conjointement avec le ministère égyptien de l'Enseignement supérieur pour en débattre.

En décembre 2011, à Abu Dhabi, l’outil de benchmarking a été approuvé comme Initiative régionale de la Ligue arabe. Il sera élaboré en partenariat avec d'autres organisations régionales comme l'ALECSO et la Banque Islamique de Développement, ainsi qu'avec les institutions nationales pertinentes dans le domaine de la gouvernance universitaire.

La carte se veut un outil d'analyses comparatives destinées à être transférées, utilisées et exploitées par les pays participants au programme. Les ministres de l'enseignement supérieur du Liban, d'Algérie, d'Irak, du Soudan et du Bahreïn ont d'ailleurs exprimé leurs désirs de rejoindre le programme "University Governance". Un élargissement qui sera validé d'ici juin 2012 pour l’Algérie, le Liban et l’Irak.

Mais déjà, le 1er février 2012 a eu lieu la première manifestation au Liban, en présence du ministre de l'éducation, afin de présenter en détail la carte de positionnement, sa méthodologie et les premiers résultats recueillis auprès des universités locales. Le 26 février 2012, une seconde consultation se déroulera cette fois à Alger.

Plus d'information :
Programme Gouvernance et Assurance Qualité dans l'Enseignement Supérieur
Source de l'article CMI Marseille

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