La semaine dernière, le Secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM), Fathallah Sijilmassi, a rencontré le Président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Werner Hoyer.
Ils ont discuté de la coopération actuelle entre la BEI et l'UpM et réfléchi aux nouvelles priorités au lendemain du Printemps arabe, notamment la création d'emplois et l'amélioration des conditions sociales et économiques pour la population de la région. Il s'agit de la première visite de M. Sijilmassi à la BEI, au Luxembourg.
Conformément au plan opérationnel de la BEI, qui prévoit d'allouer 2,3 milliards d'euros aux pays partenaires méditerranéens entre 2012 et 2013, Werner Hoyer a confirmé que la banque soutiendrait les priorités fixées par l'UpM. Dans une première phase, la banque pourrait libérer 500 millions d'euros pour soutenir des projets avancés de l'UpM qui satisfont aux critères économiques, financiers et environnementaux de la BEI. Entre 2009 et 2011, la BEI a dégagé 5,2 milliards d'euros pour des projets dans les pays partenaires méditerranéens et plus de la moitié de ce budget était dédié aux priorités de l'UpM (2,8 milliards d'euros).
« Les pays partenaires méditerranéens vivent actuellement des changements fondamentaux », a déclaré le Président Hoyer. « La population dans beaucoup de ces pays ne s'est pas seulement soulevée pour la démocratie, mais aussi pour la nourriture et la prospérité. Le rôle de la BEI est de les encourager à moderniser et à ouvrir leur économie en soutenant le développement du secteur privé et en créant un environnement propice aux investissements – à l'instar de ce que nous faisons dans l'Union européenne. C'est l'objectif de notre coopération avec l'UpM – coopération qui porte déjà ses fruits – et je suis impatient de développer un ensemble de nouveaux projets rentables pour la Méditerranée, avec la Commission et des institutions financières internationales et bilatérales », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général de l'UpM, Fathallah Sijilmassi, a affirmé que la BEI était « un partenaire majeur de l'UpM, comme le montre l'excellente collaboration qui s'est développée dans le cadre de notre Protocole d'accord conjoint. En travaillant main dans la main avec la BEI, la Commission européenne et le Service européen pour l'action extérieure, nous espérons atteindre des résultats concrets dans un avenir proche, à travers la promotion de projets phares qui créent des emplois et ont un impact sur la vie quotidienne des hommes et des femmes de la région. Ma visite à la BEI aujourd'hui confirme notre volonté de renforcer ce partenariat et de lancer des projets qui peuvent libérer tout le potentiel de la région en tant que réservoir de croissance », a indiqué le Secrétaire de l'UpM.
La BEI et l'UpM travaillent également au développement d'un ensemble de nouveaux projets rentables, en collaboration avec la Commission européenne et des institutions financières internationales et bilatérales. Ces programmes de préparation de projets devraient créer de nouveaux projets pour un montant total de plus de 1,2 milliards.
Les programmes actuels couvrent les domaines de l'énergie renouvelable (dans le cadre du Plan solaire méditerranéen) et de la dépollution de l'eau (Horizon 2020) et pourraient éventuellement être étendus au développement urbain durable ainsi qu'à d'autres secteurs. Des subventions de la Commission européenne en vue d'élaborer des projets rentables au moyen d'études de faisabilité et de préfaisabilité devraient faciliter leur financement par les institutions financières internationales et bilatérales.
Par EU Neighbourhood Info
Pour en savoir plus
- Secrétariat de l'Union pour la Méditerranée - site internet
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