Le Président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) s'est rendu cette semaine en Tunisie, le berceau du « Printemps arabe », et a déclaré que la BERD devrait accorder des financements au pays dès le mois de septembre.
Les protestations en Tunisie ont amorcé une série de changements politiques à travers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord durant ces dix-huit derniers mois. En réponse aux appels de la communauté internationale, la BERD a décidé d'étendre son mandat à la région du Sud et de l'Est de la Méditerranée en vue de soutenir les réformes économiques absolument nécessaires dans ces pays.
En plus de la Tunisie, l'Égypte, le Maroc et la Jordanie souhaitent aussi bénéficier de financements de la BERD.
Durant sa visite en Tunisie, son premier voyage officiel dans la région, le Président de la BERD, Thomas Mirow, s'est entretenu avec de hauts responsables tunisiens, dont le Premier ministre Hamadi Jebali, le ministre des affaires étrangères Rafik Abdessalem, le ministre de la planification et de la coopération internationale Riadh Bettaieb et le gouverneur de la Banque centrale, Mustapha Kamal Nabli.
Thomas Mirow a souligné l'engagement de la BERD à soutenir le développement économique à travers la région du Sud et de l'Est de la Méditerranée, en partageant avec ces nouveaux pays l'expérience acquise grâce au soutien – pendant 20 ans – de la transition en Europe centrale et orientale.
Lors d'une conférence de presse qui a eu lieu aujourd'hui à Tunis, le Président de la BERD a affirmé : « nous pensons commencer les investissements dans certains projets tunisiens d'ici le début du mois de septembre ».
Il a tiré des parallèles avec l'Europe centrale et orientale, que la BERD soutient depuis sa création, peu après la chute du mur de Berlin. « La BERD a été créée il y a 20 ans dans des circonstances similaires. Nous sommes conscients des besoins des pays en transition et pouvons offrir à la Tunisie notre expertise et notre savoir-faire », a déclaré le Président Thomas Mirow.
Les opérations de la Banque seront axées sur le renforcement du secteur financier et le développement du secteur privé en Tunisie et dans les pays du Sud et de l'Est de la Méditerranée. La Banque encouragera surtout la croissance des petites et moyennes entreprises – un milieu propice à la création d'emploi dans une région où le chômage des jeunes, en particulier, est un problème majeur.
La BERD a la capacité d’investir, à moyen terme, jusqu’à 2,5 milliards d’euros par an dans la région sud et est de la Méditerranée. Toute décision des actionnaires de démarrer des investissements à grande échelle tiendra compte des réformes politiques et économiques entreprises dans les pays en question.
La BERD a été créée en 1991, en réponse aux changements politiques et économiques majeurs qui se sont produits en Europe centrale et orientale à la suite de la chute du mur de Berlin. L'an passé, en réaction aux événements du Printemps arabe, elle a convenu d'étendre ses opérations à la région du Sud de la Méditerranée. La BERD finance des projets, principalement dans le secteur privé, qui aident les pays dans leur transition vers une économie de marché et une société démocratique pluraliste. Elle est gérée par 61 pays, l'Union européenne et la Banque européenne d'investissement.
Par EU Neighbourhood Info
Pour en savoir plus
- Fiche de la BERD – Les activités de la BERD dans la région du Sud et de l'Est de la Méditerranée
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