Comment soutenir les petites entreprises de la rive sud ? Des chercheurs du Femise posent la question et proposent des solutions, en comparant les cas de l’Algérie, de l’Égypte, du Maroc et de la Tunisie.

Elles souffrent également à cause de leur taille qui leur complique l’accès au crédit et aux marchés, et limite leurs possibilités d’acquérir des compétences en interne.
Des disparités évidentes entre les pays
L’étude souligne, témoignages de chefs d’entreprise à l’appui, des situations inégales en fonction des pays. Les petits patrons algériens et tunisiens se révèlent plus nombreux que les marocains et les égyptiens à se plaindre de la lourdeur des formalités administratives.Autre exemple, en Égypte, près de huit chefs d’entreprise sur dix connaissent des problèmes d’accès au haut-débit, contre un sur dix en Tunisie.À l’intérieur d’un même pays existent également des disparités. Au Maroc, les PME des secteurs de l’habillement ou de l’agro-alimentaire rencontrent ainsi plus de difficultés pour se financer que les entreprises des NTIC.
Aux différences catégorielles s’ajoutent des déséquilibres régionaux. En Algérie, les entreprises implantées dans des petites villes rencontrent plus de difficultés que celles des grandes agglomérations pour accéder à des services de conseil ou pour remplir leurs obligations administratives.
Le rapport du Femise dresse six propositions à l’attention des gouvernements, à classer en deux catégories.
D’une part des réformes de fond à mettre en œuvre, comme le renforcement des politiques de formation, la simplification de l’immatriculation des entreprises, l’intégration du secteur informel et la mise en place d’une fiscalité dynamique.
D’autre part des mesures d’accompagnement, comme la mise en relation des grosses et petites entreprises dans le cadre d’accords de sous-traitance, la création de clusters, ou encore le déblocage de moyens financiers, via des structures comme la Fédération des industries égyptiennes, pour le déploiement des PME, en particulier à l’international.
Article basé sur le rapport de recherche FEMISE FEM35-10: « Micro, petites et moyennes entreprises à fort potentiel de croissance dans les pays Méditerranéens : identification des obstacles et des réponses politiques »
Par Christelle Marot - Source de l'article Econostrum & FEMISE
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