Selon le président des Rencontres musicales de Méditerranée, la culture est «un facteur indispensable au développement économique» et favorise des moments d'échanges et de partage entre les peuples
La culture est un facteur indispensable au développement économique. Les liens entre la culture et la croissance, la culture et le développement durable sont, aujourd'hui, nécessaires, car ils sont source de progrès et de richesses », estime Guy Dongradi, président de l'Association des jeunesses musicales de Méditerranée qui organise les Rencontres musicales de Méditerranée.
« Pour preuve, l'industrialisation de la production culturelle a pris une telle importance qu'elle est devenue non seulement un agent actif de l'économie mondiale mais aussi un laboratoire d'idées qui suscite bon nombre d'activités à travers le monde. »
« La conjoncture difficile qui secoue la plupart des pays industrialisés a révélé au grand public l'importance du rôle économique de la culture », estime Guy Dongradi. « Mais, si dans le contexte de crise actuelle, il serait vain de vouloir, à tout prix, justifier la rentabilité des investissements culturels, il est, en revanche, essentiel de prendre en compte les retombées symboliques qu'ils engendrent. »
« Facteur de rayonnement d'un pays, la culture favorise la santé de l'ensemble d'une économie. Loin d'être un luxe superflu, elle peut être source d'innovations, de richesses et d'emplois. Elle favorise également la paix sociale dans une mondialisation dérégulée »,poursuit le président des JMM. « De nos jours, la mondialisation nous a permis de découvrir d'autres cultures, de relativiser la nôtre, de prendre réellement en compte la nécessité d'ouverture, de favoriser les échanges internationaux et affirmer, plus encore que par le passé, le devoir de solidarité envers tous les peuples. »
Un concept expérimenté depuis seize ans
C'est pour répondre, « modestement, à ces légitimes attentes », que les Jeunesses Musicales de Méditerranée «ont créé et développé des espaces d'activités, de rencontre et d'entraide et encouragé la construction de liens durables, porteurs d'un avenir de paix retrouvée, notamment avec les pays de l'espace méditerranéen, confrontés aujourd'hui à des extrémismes haineux et à des conflits ravageurs ».
Ces manifestations, initiées en 1999, ont permis la mise en place d'importants réseaux actifs intégrant un grand nombre de personnalités culturelles, politiques, administratives et associatives, œuvrant sur le plan régional, national et international. Ont été d'emblée associés les instituts supérieurs de musique, les académies et les conservatoires d'État des grandes capitales des pays de la Méditerranée.
Le concept expérimenté depuis plus de seize ans, en basse saison touristique (la première semaine de novembre) est « riche en rencontres, créations et émotions partagées »,indique Guy Dongradi.
Les Rencontres Musicales de Méditerranée « ont démontré au fil des ans une capacité à fédérer au-delà du seul thème artistique. Modèle de partage et d'échanges, inscrites dans le volet culturel de l'Union pour la Méditerranée, elles ont contribué à amplifier les réseaux de l'association et à les étendre à l'ensemble des pays de la Méditerranée qui ont rejoint les objectifs des JMM de découverte et d'ouverture. »
On peut ainsi « affirmer aujourd'hui », conclut Guy Dongradi, « que, si la force des J.M.M. a été de savoir conjuguer une présence de tous les instants au contact des problèmes de nos communautés locales, elles sont, à ce jour, une ambassadrice reconnue et appréciée de la Corse, à travers ses réalisations et l'universalité des valeurs qu'elles portent ».
« Dans l'attente de la meilleure prise en compte de tous ces éléments par la collectivité territoriale de Corse, qui assure, depuis plus de seize ans, budgétairement, en partenariat avec le département de la Haute-Corse et la ville de Bastia, leur réalisation », les Rencontres Musicales de Méditerranée donnent rendez-vous au public, du 2 au 8 novembre, pour vivre un prochain et merveilleux partage musical des peuples de Mare nostrum.
Source de l'article Corse Matin
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