MedICIP doit favoriser le partage de multiples données sur l’environnement physique et humain de Méditerranée. Après un an de préparation, le Plan Bleu ouvre ce « portail des portails » qui vise un meilleur partage de l’information environnementale sur les changements climatiques dans les zones côtières méditerranéennes.
Multiples données sur le changement climatique et l'activité humaine des zones côtières, c'est la récolte attendue de MedICIP (photo MN) |
Après un an de préparation le projet MedICIP voit le jour. En quoi consiste cet outil de partage d’information ?
Antoine Lafitte - Avec la Plate-Forme Méditerranéenne Intégrée d’Information sur le Climat nous avons en réalité créé un « portail de portails en ligne », développé par pays et par thèmes, par les acteurs de onze pays, sur l’environnement et les données humaines de la région méditerranéenne.
Ce système ouvert est d’abord un outil à destination de tout utilisateur, afin de mettre les données de chacun à disposition de tous.
Quelle en est la finalité ?
Nous espérons que le partage maximal de toute donnée concernant le changement climatique et l’activité humaine autour de la Méditerranée pourra influer les politiques nationales ou régionales en faveur du développement durable.
L’idée principale est de rendre visible ce qui ne l’était pas. Avec MedICIP, nous mettons la moindre étude portant telle ou telle région à disposition d’organismes et de chercheurs qui travaillent à l’autre bout de la Méditerranée.
Certes un décideur marocain ne se verra pas toujours intéressé par l’étude d’un chercheur bosniaque, mais le partage d’expérience profitera forcément à nombre de politiques de développement durable, partout.
MedICIP devrait, en particulier, faciliter et améliorer les projets transfrontaliers.
Quels sont les grands principes de fonctionnement de MedICIP ?
Multiples données sur le changement climatique et l'activité humaine des zones côtières, c'est la récolte attendue de MedICIP (photo MN) |
Le Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM) et le Plan Bleu pour la Méditerranée ont travaillé sur ce projet durant toute l’année 2014. Ils en ont confié tous les aspects techniques au GRID-Genève (Centre d’Information du Programme des Nations Unies pour l’Environnement – PNUE).
Le Plan Bleu et le PAM ont consacré l’année 2014 à organiser sessions et stages pour onze pays concernés du pourtour méditerranéen. Ce projet a été largement partagé.
Aujourd’hui MedICIP dispose d'un référent dans chacun de ces pays. Nous avons travaillé en open source. Il a fallu communiquer sur les formats de données, afin de rendre possible leur partage. Un énorme travail, en particulier, a été fourni pour proposer au travers des logiciels de Systèmes d’Information Géographique, des formats utilisables par chacun.
Les observatoires les mieux conçus ne sont pas toujours durables. Quelles sont les chances de pérennité de MedICIP ?
Observons que la demande vient des acteurs des pays concernés. Elle ne vient pas d’en haut. Il faut donc croire que MedICIP a d’abord partagé un besoin exprimé partout et largement.
Le GRID-Genève peut animer l’outil durant deux ans. La question budgétaire se pose donc au-delà. Mais elle sera résolue, si les utilisateurs répondent présent.
En clair, si ce portail s’avère utile aux multiples utilisateurs, si les évaluations prévues montrent que le partage de données influe sur les décideurs et génère des actions, l’avenir de l’outil ne se posera plus. Il fera partie de l’univers de la gouvernance et de l’adaptation au changement climatique en zone côtière. Bref, la réponse à votre question appartient aux utilisateurs, et au temps…
En partenariat avec Plan Bleu
Par Michel Neumuller - Source de l'article Enonostruminfo
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