C’est à partir du Maroc que ce réseau sera lancé pour construire une data base sur les risques liés à la médication. La pharmacovigilance est une science, voire une discipline à part entière qui permet de mieux maîtriser les effets, mode d’utilisation et autres implémentations de l’usage des médicaments.
Hier au Centre national de pharmacovigilance à Rabat, une rencontre a été organisée pour la création d’un réseau de collaboration dans le domaine en Méditerranée occidentale.
Elle ambitionne de jeter les ponts entre les pays du 5+5 et soumettre les premières recommandations du genre à la prochaine réunion des ministres de la Santé prévue au cours du premier semestre 2015. La rencontre fait, par ailleurs, suite à la réunion de mars 2013 organisée à l’UPM (Barcelone) et à celle des ministres des Affaires étrangères du 5+5, tenue en avril de la même année à Nouakchott.
À l’issue de cette dernière rencontre, les parties prenantes ont convenu d’approfondir le dialogue et l’échange d’expérience dans le domaine de la santé. Aujourd’hui 7 des 10 pays de la Méditerranée occidentale ont répondu présent à travers leurs entités de pharmacovigilance et autres pour un échange d’expertises devenu obligatoire au regard de l’évolution exponentielle de la production de médicaments dans le monde.
Rachida Soulaymani Bencheikh, directrice du Centre antipoison et de pharmacovigilance, estime à ce sujet que la pharmacovigilance s’élargit de plus en plus à d’autres produits de santé et disciplines touchant notamment à l’erreur médicale ou encore l’échec thérapeutique.
Pour le représentant de l’OMS au Maroc, Yves Souteyrand, au moment où le besoin de solutions technologiques se fait croissant, l’on constate peu de partage d’idées sur la pharmacovigilance et les moyens à même de diminuer les risques. À titre d’illustration, les erreurs médicales ont été responsables dans les années 2000 des décès de 44.000 à 98.000 patients par an dont 7.000 directement liés à l’erreur médicamenteuse.
Il y a désormais une prise de conscience du rôle que le patient lui-même peut jouer afin d’améliorer la qualité de la base de données de la discipline. En contact direct avec le médicament, l’usager est plus à même d’en observer les effets secondaires ainsi que les risques d’accoutumance par exemple. Dès 2008, l’OMS avait recommandé aux centres de pharmacovigilance dans le monde de prendre en considération ce volet, parmi d’autres.
Par Mostafa Bentak - Source de l'article Leseco
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