Le tourisme euro-méditerranéen, le E-tourisme, le rôle des associations touristiques dans le développement du secteur et celui PME/PMI dans le domaine des services touristiques, feront partie des thématiques abordées.
C’est à la Faculté des sciences sociales et humaines de l’université d’El Tarf que se tiendra, les 3 et 4 mars prochain, le colloque international sur « le développent touristique en relation avec le développement local : dimensions et perspectives.» Un panel d’experts, algériens et étrangers, aura à débattre de nombre de problématiques liées à la nécessité de développer le lien existant entre les deux secteurs.
Parmi les points qui seront exposés au débat, figurent, entre autres, l’ouverture du dialogue entre les spécialistes sociaux, économiques, juridiques ainsi que ceux de l’environnement et les académiciens. Pour atteindre l’objectif escompté, à savoir de développer le tourisme, un secteur important pour l’Algérie compte tenu du potentiel qu’elle recèle, il sera question, lors de ces deux jours, de créer une synergie touristique entre le secteur public et privé.
Le site internet de l’université, puisque c’est ce campus qui abritera cet évènement, relève l’importance d’impliquer la «population locale» et la sensibiliser quant à sa «responsabilité sociale vis-à-vis du comportement touristique.»
Dans ce contexte, il y a lieu de souligner que le rapport 2014 du Conseil mondial du tourisme et du voyage, réalisé dans 184 pays, a relevé que « l’industrie du tourisme en Algérie et du voyage poursuit doucement mais sûrement son intégration dans le PIB passant de 8 % de la contribution totale du PIB en 2013 à 8,1 % en 2014 ».
Si elle est relativement lente, cette progression demeure néanmoins «constante.» Elle a permis de générer 364.000 emplois en 2013, ce qui représente 3,5 % de l’emploi total du pays et devrait atteindre 379.000 emplois en 2014, soit une augmentation de 4%. Le rapport précise que ces emplois incluent «les hôtels, agences de voyage, compagnies aériennes et autres services dans le transport ainsi que toutes les activités de restauration et de loisirs soutenus directement par les touristes.»
D’autre part, le site de l’université d’El Tarf précise qu’aux thématiques mentionnées, s’ajoute celle de la perspective du renforcement de la coordination entre les pays arabes, dont certains, à l’image de la Tunisie et du Maroc, sont considérées parmi les destinations les plus prisées en Méditerranée. Durant ce colloque, sera débattue également la problématique liée au tourisme et à la mondialisation, l’E-tourisme ainsi que la sécurité et les crimes touristiques. L’étude de ce sujet est multidisciplinaire, puisque le tourisme euro-méditerranéen, l’expérience des autres pays dans le tourisme local, le rôle des associations touristiques dans le développement du secteur et celui PME/PMI dans le domaine des services touristiques feront également partie des sujets abordés.
Par ailleurs il convient de rappeler qu’en termes de chiffres, en 2007 l’ensemble des régions du pourtour méditerranéen ont attiré 260 millions de touristes internationaux, soit près de 30% du total mondial (900 millions).
En tenant compte des mutations mondiales du secteur, notamment de la forte demande pour un tourisme durable, ces pays ont tout à gagner d’une meilleure intégration du tourisme euro-méditerranéen. Tout en prenant en compte les défis climatiques et environnementaux, cette mutation s’appuierait sur une diversification touristique dans le sud et l’est de la Méditerranée avec une meilleure prise en compte des atouts culturels et naturels.
Par Fouad Irnatene - Source de l’article El Moudjahid
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