Une politique en faveur des énergies renouvelables permettrait de mieux envisager la durabilité énergétique, selon la vision perçue par le Plan Bleu, un centre d’activités régional sur l’environnement et le développement en Méditerranée, en coordination avec le programme de l’ONU, le PNUE, qui va publier, annonce-t-il, un rapport sur "un scénario de rupture" énergétique pour 2030.
Les pays de la zone méditerranéenne, du nord au sud, gagneront, selon cet organisme onusien, 80 millions d’habitants d’ici 2025, dans un contexte d’urbanisation rapide. Les besoins en énergie augmenteront de ce fait de façon très importante et généreront des investissements colossaux, soit 450 milliards de dollars, au bas mot, selon des estimations du Plan Bleu.
L’étude prospective du Plan Bleu, "Infrastructures et développement énergétique durable en Méditerranée : perspectives 2025 " montre aussi que l’essentiel de l’énergie fournie sera d’origine fossile. Le bouclage euro-méditerranéen, assuré par 9 gazoducs importants, induit aussi une nouvelle importance de cette source d’énergie gazière. "C’est au moment de décider de ces investissements importants qu’il s’agit de bien faire les choix, car une fois le coup parti, il y en a pour des années", insiste El Habib El Andaloussi, le rédacteur du rapport du Plan Bleu. Or, à côté d’un scénario de développement non durable, il en propose un autre, alternatif, dit " de rupture " avec le schéma énergétique hérité des années de pétrole.
Ce scénario mise à la fois sur l’effacement énergétique et sur le recours aux énergies non fossiles. " C’est parfaitement crédible, les technologies sont là et évoluent très vite, pensez que l’on sera bientôt capable d’installer des éoliennes off-shore flottantes à 200 km des côtes et au-dessus de fonds de plus de 60 m ", reprend M. El Andaloussi, " et songez que le Liban distribuera, l’an prochain, trois millions d’ampoules à basse consommation aux ménages tout en éliminant les lampes 100 w traditionnelles ", a-t-il ajouté dans la note publiée par le Plan Bleu. Les pays producteurs de pétrole eux-mêmes s’y mettent pour économiser la ressource.
Sonatrach, Neal et Abengoa en Algérie, lancent, et ils ne sont pas les seuls, selon le même expert, une série d’unités de production faisant appel à la fois au gaz et au solaire, alors que d’autres, comme le Maroc dépourvu de sources d’énergie à bas coût, développent à tout va champs d’éoliennes et centrales thermo solaires. " Si ces politiques sont conçues pour le long terme, s’il ne s’agit pas de simples " coups ", le scénario de rupture n’est pas du tout utopique ", insiste El Habib El Andaloussi. Il serait même inscrit dans les grands projets comme Désertec, ou le Plan solaire méditerranéen, ou encore dans Transgreen, le réseau de transport nord-sud d’énergies vertes. Ou dans les Centrales à Concentration solaire dont seuls le Maroc et l’Algérie prévoient d’installer sept unités de 500 MW chacune, à condition de trouver les financements.
Certains pays de la région ont déjà accompli des avancées considérables en matière de développement des énergies renouvelables, et ambitionnent de porter entre 20% et 42% la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité en 2030. Le scénario 450 de l’Association internationale de l’énergie, paru en novembre 2010, prévoit pour l’Afrique du Nord une capacité en énergies renouvelables de 76 GW en 2035. "A vrai dire, la crise aiguillonnerait plutôt ce type de projets car la production d’énergies fossiles ou leur importation pèsent encore plus sur les budgets ". En tout cas, selon El Habib El Andaloussi, si la part des énergies renouvelables aujourd’hui dans le mix énergétique représente 7% du total (et le pétrole 40% ) en Euroméditerranée, et ne représenterait que 12% à l’horizon 2030 dans un scénario traditionnel, le scénario de rupture brossé par le Plan Bleu amènerait, lui, les énergies renouvelables à hauteur de 23% du mix énergétique,toujours en 2030.
L’étude prospective du Plan Bleu, "Infrastructures et développement énergétique durable en Méditerranée : perspectives 2025 " montre aussi que l’essentiel de l’énergie fournie sera d’origine fossile. Le bouclage euro-méditerranéen, assuré par 9 gazoducs importants, induit aussi une nouvelle importance de cette source d’énergie gazière. "C’est au moment de décider de ces investissements importants qu’il s’agit de bien faire les choix, car une fois le coup parti, il y en a pour des années", insiste El Habib El Andaloussi, le rédacteur du rapport du Plan Bleu. Or, à côté d’un scénario de développement non durable, il en propose un autre, alternatif, dit " de rupture " avec le schéma énergétique hérité des années de pétrole.
Ce scénario mise à la fois sur l’effacement énergétique et sur le recours aux énergies non fossiles. " C’est parfaitement crédible, les technologies sont là et évoluent très vite, pensez que l’on sera bientôt capable d’installer des éoliennes off-shore flottantes à 200 km des côtes et au-dessus de fonds de plus de 60 m ", reprend M. El Andaloussi, " et songez que le Liban distribuera, l’an prochain, trois millions d’ampoules à basse consommation aux ménages tout en éliminant les lampes 100 w traditionnelles ", a-t-il ajouté dans la note publiée par le Plan Bleu. Les pays producteurs de pétrole eux-mêmes s’y mettent pour économiser la ressource.
Sonatrach, Neal et Abengoa en Algérie, lancent, et ils ne sont pas les seuls, selon le même expert, une série d’unités de production faisant appel à la fois au gaz et au solaire, alors que d’autres, comme le Maroc dépourvu de sources d’énergie à bas coût, développent à tout va champs d’éoliennes et centrales thermo solaires. " Si ces politiques sont conçues pour le long terme, s’il ne s’agit pas de simples " coups ", le scénario de rupture n’est pas du tout utopique ", insiste El Habib El Andaloussi. Il serait même inscrit dans les grands projets comme Désertec, ou le Plan solaire méditerranéen, ou encore dans Transgreen, le réseau de transport nord-sud d’énergies vertes. Ou dans les Centrales à Concentration solaire dont seuls le Maroc et l’Algérie prévoient d’installer sept unités de 500 MW chacune, à condition de trouver les financements.
Certains pays de la région ont déjà accompli des avancées considérables en matière de développement des énergies renouvelables, et ambitionnent de porter entre 20% et 42% la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité en 2030. Le scénario 450 de l’Association internationale de l’énergie, paru en novembre 2010, prévoit pour l’Afrique du Nord une capacité en énergies renouvelables de 76 GW en 2035. "A vrai dire, la crise aiguillonnerait plutôt ce type de projets car la production d’énergies fossiles ou leur importation pèsent encore plus sur les budgets ". En tout cas, selon El Habib El Andaloussi, si la part des énergies renouvelables aujourd’hui dans le mix énergétique représente 7% du total (et le pétrole 40% ) en Euroméditerranée, et ne représenterait que 12% à l’horizon 2030 dans un scénario traditionnel, le scénario de rupture brossé par le Plan Bleu amènerait, lui, les énergies renouvelables à hauteur de 23% du mix énergétique,toujours en 2030.
"Nous calculons que cela permettrait d’économiser l’équivalent d’une centaine de centrales thermiques" et un investissement gigantesque pour des équipements vite obsolètes, conclut le chercheur du Plan Bleu.Ce scénario de rupture, actuellement affiné, sera publié au cours du premier semestre 2011. Il est à noter qu’un rapport d’étape sur l’énergie dans le bâtiment a été publié dès décembre 2010. L’initiative n’est pas anodine, les experts prévoient la construction de 42 millions de logements dans les pays du sud en 2030. Le logement est, et sera le premier poste consommateur d’énergie.
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© Portail des Energies Renouvelables en Algérie - le 24 avril 2011
Source http://portail.cder.dz/spip.php?article1168
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