Les évolutions politiques dans le monde arabe dues au mouvement de révoltes "pourraient stimuler l'économie" de ces pays à long terme, mais devraient peser à court terme sur les pays importateurs de pétrole, selon un rapport du Fonds monétaire international publié mercredi.
"Les changements actuels dans la région pourraient stimuler les économies" à long terme, affirme le FMI dans son rapport prospectif sur la région du Moyen-Orient et de l'Asie centrale.
Les révoltes dans le monde arabe ont conduit au départ des présidents égyptien Hosni Moubarak et tunisien Zine El Abidine Ben Ali, tandis que des mouvements de protestation, dont certains violemment réprimés, ont eu lieu notamment en Libye, au Yémen, et en Syrie et au Bahrein.
"Un programme de réforme plus complet qui prend en compte les demandes de la population et lui donne un meilleur accès aux opportunités et à la concurrence pourrait dynamiser les économies et renforcer les atouts de la région", ajoute le FMI.
Parmi ces atouts figurent "une population active jeune et une situation géographique privilégiée à la croisée des chemins entre les grands marchés en Europe et les économies émergentes en Asie et Afrique sub-saharienne en pleine croissance".
A court terme, la vague de révoltes comporte des risques pour les économies importatrices de pétrole dans le monde arabe, dont "une forte hausse des prix du pétrole et une augmentation des déficits".
Le FMI souligne également qu'"une nouvelle détérioration de la confiance des investisseurs et une fuite des capitaux pourraient conduire à des difficultés de financement pour les gouvernements".
La croissance en 2011 des pays exportateurs de pétrole devrait atteindre 4,9%, hors Libye, "largement due à l'augmentation des prix du pétrole et de la production", estime le FMI.
Parmi ces pays figurent l'Algérie, l'Iran, l'Irak, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite, le Soudan, les Emirats arabes unis ainsi que le Yemen et le Bahreïn, en proie à de graves violences.
Les performances des pays du Golfe resteront bonnes en 2011 en raison de la hausse des prix du pétrole, "à l'exception du Bahreïn où l'incertitude prévaut", souligne le FMI.
Le Qatar, riche en gaz, devrait connaître une croissance de 20% en 2011 après 16,3% en 2010. Celle d'Arabie saoudite, plus grande économie de la région, a également été revue à la hausse et devrait atteindre 7,5% cette année contre 4,5% prévu en octobre.
En revanche, les pays importateurs de pétrole -- comme l'Egypte et la Tunisie -- pâtissent de l'envolée des prix du brut et des perturbations de l'activité économique et la croissance ne devrait pas y dépasser 2,3% en moyenne en 2011, note le FMI.
La croissance de l'Egypte devrait ainsi plafonner à 1% cette année contre 5,1% en 2010.
L'Egypte n'est pas un producteur de pétrole mais le pays arabe contrôle des voies de transport du brut stratégiques vers l'Europe: le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed).
L'Afghanistan, Djibouti, la Jordanie, le Liban, la Mauritanie, le Maroc, le Pakistan, la Syrie et la Tunisie sont également des pays importateurs de pétrole.
L'Egypte et la Tunisie devraient en outre être affectés par les conséquences du conflit libyen et le retour de plus de 100.000 migrants dans ce pays.
Ces deux pays pâtissent déjà d'un "coup d'arrêt dans le tourisme et des investissements directs étrangers" avec des déficits budgétaires qui devraient atteindre 9,7% du PIB en Egypte et 4,3% en Tunisie, selon le FMI.
Source LeParisien.fr - le 28 avril 2011
"Les changements actuels dans la région pourraient stimuler les économies" à long terme, affirme le FMI dans son rapport prospectif sur la région du Moyen-Orient et de l'Asie centrale.
Les révoltes dans le monde arabe ont conduit au départ des présidents égyptien Hosni Moubarak et tunisien Zine El Abidine Ben Ali, tandis que des mouvements de protestation, dont certains violemment réprimés, ont eu lieu notamment en Libye, au Yémen, et en Syrie et au Bahrein.
"Un programme de réforme plus complet qui prend en compte les demandes de la population et lui donne un meilleur accès aux opportunités et à la concurrence pourrait dynamiser les économies et renforcer les atouts de la région", ajoute le FMI.
Parmi ces atouts figurent "une population active jeune et une situation géographique privilégiée à la croisée des chemins entre les grands marchés en Europe et les économies émergentes en Asie et Afrique sub-saharienne en pleine croissance".
A court terme, la vague de révoltes comporte des risques pour les économies importatrices de pétrole dans le monde arabe, dont "une forte hausse des prix du pétrole et une augmentation des déficits".
Le FMI souligne également qu'"une nouvelle détérioration de la confiance des investisseurs et une fuite des capitaux pourraient conduire à des difficultés de financement pour les gouvernements".
La croissance en 2011 des pays exportateurs de pétrole devrait atteindre 4,9%, hors Libye, "largement due à l'augmentation des prix du pétrole et de la production", estime le FMI.
Parmi ces pays figurent l'Algérie, l'Iran, l'Irak, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite, le Soudan, les Emirats arabes unis ainsi que le Yemen et le Bahreïn, en proie à de graves violences.
Les performances des pays du Golfe resteront bonnes en 2011 en raison de la hausse des prix du pétrole, "à l'exception du Bahreïn où l'incertitude prévaut", souligne le FMI.
Le Qatar, riche en gaz, devrait connaître une croissance de 20% en 2011 après 16,3% en 2010. Celle d'Arabie saoudite, plus grande économie de la région, a également été revue à la hausse et devrait atteindre 7,5% cette année contre 4,5% prévu en octobre.
En revanche, les pays importateurs de pétrole -- comme l'Egypte et la Tunisie -- pâtissent de l'envolée des prix du brut et des perturbations de l'activité économique et la croissance ne devrait pas y dépasser 2,3% en moyenne en 2011, note le FMI.
La croissance de l'Egypte devrait ainsi plafonner à 1% cette année contre 5,1% en 2010.
L'Egypte n'est pas un producteur de pétrole mais le pays arabe contrôle des voies de transport du brut stratégiques vers l'Europe: le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed).
L'Afghanistan, Djibouti, la Jordanie, le Liban, la Mauritanie, le Maroc, le Pakistan, la Syrie et la Tunisie sont également des pays importateurs de pétrole.
L'Egypte et la Tunisie devraient en outre être affectés par les conséquences du conflit libyen et le retour de plus de 100.000 migrants dans ce pays.
Ces deux pays pâtissent déjà d'un "coup d'arrêt dans le tourisme et des investissements directs étrangers" avec des déficits budgétaires qui devraient atteindre 9,7% du PIB en Egypte et 4,3% en Tunisie, selon le FMI.
Source LeParisien.fr - le 28 avril 2011
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