Les commissaires européens Stefan Füle et Cecilia Malmström se rendent aujourd'hui en Tunisie pour une visite de deux jours. L'objectif est d'assurer leurs partenaires tunisiens du « soutien européen sur le chemin qui doit les conduire vers une société ouverte et démocratique ». Dans une déclaration commune publiée avant leur visite des 30 et 31 mars, les commissaires ont indiqué : « Nous souhaitons faire l’éloge du peuple tunisien pour la transition courageuse et pacifique qu'il a initiée par la révolution. Il s'agit là d'un événement historique, non seulement pour la Tunisie, mais aussi pour la région dans son ensemble. » Stefan Füle, commissaire européen en charge de l’élargissement et de la politique européenne de voisinage a insisté sur le fait que « la Tunisie peut s’appuyer sur de nombreux points forts. Le niveau élevé d’éducation des habitants et l'efficacité de ses structures administratives comptent parmi ses atouts majeurs. Grâce à cela, le pays devrait être assuré de réussir sa transition vers un État fondé sur des principes démocratiques, l'État de droit et le respect des droits de l’homme. » Il a expliqué être « venu pour parler affaires et voir comment soutenir concrètement la Tunisie ». L'idée est aussi d'examiner comment les plans de réforme prennent forme et ce que l'UE peut faire pour aider ici la Tunisie. « Nous sommes bien conscients que la démocratisation du pays exigera d’ambitieuses réformes dans des domaines difficiles, comme l’indépendance du judiciaire, la lutte contre la corruption ou le développement des régions les moins avancées du pays. L'UE est prête à soutenir la Tunisie sur ces différents fronts », a déclaré M. Füle. Cecilia Malmström, commissaire européenne en charge des affaires intérieures, a déclaré que cette visite constituait la réponse immédiate à la demande du Conseil européen d'« examiner la possibilité de renforcer les contacts interpersonnels et la coopération avec les pays de la région du Sud du voisinage, afin de mieux gérer les questions de migration et de mobilité ». Elle a ajouté que l’UE continuerait à soutenir le pays en prêtant assistance aux personnes ayant fui les affrontements en Libye et qu’elle visiterait un camp de réfugiés et rencontrerait des travailleurs humanitaires afin de mieux évaluer la situation sur le terrain. En outre, a-t-elle rappelé, des milliers de Tunisiens ont pris la direction de l'UE. « Si l’UE entend bien respecter ses responsabilités en garantissant une protection internationale à ceux qui en ont besoin, il lui faut également veiller à ce que les migrants n’ayant pas besoin d’une telle protection et qui ne sont dès lors pas autorisés à rester sur le territoire de l’UE fassent l'objet d'une procédure de retour dans des conditions de sécurité et de dignité comme le prévoient la législation de l'UE et le droit international. » Elle a indiqué qu’elle s’entretiendrait avec le gouvernement tunisien afin de voir « comment nous pouvons renforcer la coopération pour lutter contre l'immigration illicite et assurer le retour des immigrés sans papiers. »
Par ENPI Info Centre - le 1 avril 2011
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