Colloque - l’Observatoire citoyen afro-méditerranéen Ethiques, Bioéthiques et Droits de l’Homme (OCAMEDH

Biotechnologies, interruption de grossesse, fin de vie et euthanasie… Ce sont quelques-uns des thèmes qui seront débattus les jours prochains à Constantine (Algérie) lors du premier colloque sur « Les progrès de la bioéthique à l’épreuve des sociétés ».


















A partir de demain et pour deux jours, cette manifestation accueillera des universitaires venus des deux rives de la méditerranée… et des deux côtés du Sahara. A l’origine de l’événement, le Pr Ghawthy Hadj Eddine Sari Ali est membre du Conseil scientifique de l’Observatoire citoyen afro-méditerranéen Ethiques, Bioéthiques et Droits de l’Homme (OCAMEDH) et enseignant à Paris V-Paris VI.

« De manière générale, notre observatoire créé l’année dernière, s’attache à sensibiliser les publics aux questions ayant trait à l’éthique et aux droits de l’homme » nous explique-t-il. L’OCAMEDH en effet, rassemble des professionnels de tous horizons : des médecins et des juristes, des acteurs de la santé publique mais aussi des économistes, philosophes, sociologues, anthropologues et des spécialistes de la bioéthique… « Notre volonté, c’est de promouvoir les points de vue des cultures du bassin méditerranéen et d’Afrique, de toutes sensibilités, gnostiques ou agnostiques ».

Samedi et dimanche donc, cet observatoire aussi ambitieux qu’il est jeune tiendra son premier colloque, à l’Université Mentouri de Constantine. Plus de 1000 participants sont attendus. « Le grand public est d’ailleurs invité – gratuitement – à venir suivre les différents débats », insiste Ghawthy Hadj Eddine Sari Ali. Membre de la Fédération européenne des réseaux scientifiques, celui-ci œuvre pour que les débats soient autant que possible, transdisciplinaires. « C’est la raison d’être de notre colloque. Il doit être pédagogique, et favoriser le dialogue entre les représentants des différentes disciplines universitaires, sans limitation de sujets. Le programme est vaste, nous devrions échanger sur les questions éthiques concernant des sujets comme l’avortement, l’euthanasie, la recherche sur l’embryon, le recours aux biotechnologies… ».

Outre des intervenants venus de France et des pays du Maghreb, le colloque accueillera également des représentants venus de Guinée, du Mali et du Sénégal. Ils pourront donc partager leurs approches des questions éthiques avec leurs voisins du nord. « C’est intéressant de savoir comment sont abordés les problèmes éthiques en fonction de chaque pays, par rapport aux tabous de chacun. ». Nous reviendrons très prochainement, et plus dans le détail, sur les différents sujets traités durant ce premier colloque dont on peut attendre un renouveau dans le dialogue Nord-Sud.


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