Le festival "Montpellier Danse" poursuit sa visite de la Méditerranée













Après Israël l'an passé, le festival Montpellier Danse, du 22 juin au 7 juillet, poursuivra sa visite du pourtour méditerranéen avec le Maroc, la Tunisie, la Turquie ou encore le Liban et l'Iran, tout en donnant une place centrale au hip hop.

Après Israël l'an passé, le festival Montpellier Danse, du 22 juin au 7 juillet, poursuivra sa visite du pourtour méditerranéen avec le Maroc, la Tunisie, la Turquie ou encore le Liban et l'Iran, tout en donnant une place centrale au hip hop.

"Il ne faut pas voir de l'opportunisme par rapport à ce qui s'est passé dans les pays du Maghreb ou en Egypte dans le choix du thème +le goût de la Méditerranée+. On a monté cette programmation à partir de 2009", a souligné le directeur Jean-Paul Montanari au cours d'une conférence de presse mardi.

"On avait prévu ce diptyque: la première année des artistes de Tel-Aviv et un deuxième volet avec la suite du bassin méditerranéen, a ajouté le patron d'un festival qui accueillera 32 chorégraphes pour 52 représentations, dont 19 créations. Au total, 120 rendez-vous et 30.000 spectateurs attendus pour un budget de 3,08 millions d'euros.

Prévue depuis plus d'un an l'ouverture de ce rendez-vous a été confiée à Mourad Merzouki, directeur du centre chorégraphique national de Créteil (Val-de-Marne), d'origine algérienne.

"C'est important de mettre en avant ce qu'on ne voit pas assez dans les médias, des jeunes comme moi qui défendent la culture française et l'ouverture vers le monde", a souligné le chorégraphe avant d'ajouter: "Ce qui me construit, c'est de me battre contre cette image qu'on renvoie de nous"

"Les gens ne nous regardent pas de la même manière quand on salue sur scène et quand on entre dans le métro", poursuit Mourad Merzouki qui a voulu prendre des risque dans ce festival, dont il est artiste associé, avec deux créations associant traditions, danse contemporaine et hip hop: Yo Gee Ti avec des danseurs sud-coréens et Kafig Brasil avec des danseurs cariocas.

L'un des autres temps forts de ce festival qui, depuis plus de 30 ans, a pour ambition d'asseoir la réputation de Montpellier comme lieu de création de danse contemporaine, sera l'accent mis sur l'Iran avec une nuit du cinéma iranien et deux spectacles d'Ali Moini, dont une création sur le thème des réactions au choc psychologique.

"Ce pays me fascine. C'est la jointure entre l'Asie et l'Europe. Mais la répression sur les artistes me rend fou et le mot danse y est interdit", a dénoncé M. Montanari.

Aucun commentaire: