La Syrie et le Sahara occidental ont été évoqués avec Mohammed VI.
À l'heure où s'obscurcit, en Libye et en Égypte, l'héritage des printemps arabes, où la Syrie reste plongée dans la violence, le Maroc est un exemple rassurant pour les diplomaties occidentales. C'est donc un message de «confiance et de soutien» qu'Alain Juppé est allé porter à Rabat, où il a été reçu jeudi par Mohammed VI.
«La Constitution a été réformée en profondeur, des élections transparentes se sont déroulées, un nouveau gouvernement s'est mis au travail, et tout cela de manière apaisée, même si tout n'est pas parfait», se félicite le chef de la diplomatie française. Un soutien que la France a manifesté par la signature, jeudi, de deux conventions concernant le plan Maroc vert: 50 millions d'euros de prêts et 300.000 euros de subventions destinés aux petites et moyennes exploitations agricoles.
Soutien sur la crise syrienne
«Exemplaire» est aussi, pour Paris, la cohabitation entre la monarchie et le gouvernement dirigé, depuis début janvier, par l'islamiste Abdelilah Benkirane, qu'Alain Juppé a rencontré jeudi.
Au Maroc, ce «partenaire presque intime», la course à l'Élysée ne pouvait être totalement absente. Entre Sarkozy et le roi, les contacts personnels sont certes moins proches qu'avec Jacques Chirac. Mais le pouvoir marocain considère que le président français a tenu ses promesses et le voit comme un gage de stabilité pour la relation bilatérale. Mohammed VI a apporté son appui aux efforts diplomatiques de la France dans la crise syrienne, un front sur le lequel le Maroc, qui représente les pays arabes au Conseil de sécurité de l'ONU, est très actif.
Facteur déterminant: Rabat apprécie le soutien français au plan marocain sur le Sahara occidental. Le week-end prochain, Martine Aubry sera au Maroc, dépêchée par François Hollande, pour évoquer les projets diplomatiques du candidat socialiste.
Par Alain Barluet - LeFigaro.fr
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